Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), en grève illimité, et dont le taux global de suivi a été de 10,02 % pour la journée de jeudi, selon le département de Djamel Ould Abbès, a annoncé, jeudi, que le ministère de la Santé a accepté de le recevoir, dimanche, pour discuter de ses revendications. Le secrétaire général du SAP, Ghachi Lounès affirme que "Le ministère de la Santé a accepté de nous recevoir dimanche pour discuter des revendications du personnel paramédical du secteur public". Une réunion du Conseil national du SAP se tiendra lundi afin d'examiner les résultats de la réunion pour décider de la poursuite ou non de la grève, annonce la même source à l'APS. Mercredi, le SG du SAP avait exprimé la disposition du syndicat à dialoguer "de nouveau" avec la tutelle autour des revendications qui ont motivé le mouvement de grève. Il avait déclaré, toutefois, que le SAP "ne voulait pas d'un dialogue de sourds" et maintiendrait ses revendications, à savoir "un engagement écrit du ministère concernant l'intégration dans le tableau A catégorie 11, l'intégration de la formation paramédicale dans le système LMD (Licence-master-doctorat) et la réintégration de 6 collègues suspendus". Sur le déroulement de la grève, il a soutenu qu'elle est observée dans "44 wilayas" où le SAP est présent. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a rappelé, dans un communiqué, que la justice a déclaré "illégale" cette grève soulignant, en outre, que les revendications relatives au système LMD et à la classification à la catégorie 11 "ont été prises en charge". Il a également appelé au dialogue et à la concertation, "seuls moyens à même de permettre de concourir à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des professionnels de la santé publique". Il a invité, en conséquence, les initiateurs de cette grève à "cesser ce mouvement illégal et non fondé". Le SAP avait appelé à une grève illimitée des paramédicaux du secteur public, à compter de mardi, en raison de "la non satisfaction" de ses revendications. Une grève de deux jours avait été observée les 1er et 2 février. Des "vérifications menées à travers le territoire national indiquent que pour la journée du 10 février, le taux global de suivi de cette grève à travers les wilayas concernées, à été de 10,02 %, en notant que ce taux est de 9,39% pour les CHU", annonce le ministère de la Santé qui ajoute que "les établissements publics de santé sont opérationnels grâce aux réquisitions faites et à la mobilisation des professionnels dans leur écrasante majorité dans la prise en charge des citoyens". Le ministère a réitéré que "le dialogue et la concertation sont seuls à même de permettre de concourir à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des professionnels de la santé publique", invitant les initiateurs de cette grève "à cesser ce mouvement illégal et non fondé".