, Après trois journées de grève, le Syndicat algérien des paramédicaux aurait décroché un nouveau rendez-vous avec le département de Ould Abbès. Le SAP, en grève illimitée depuis mardi dernier, devrait être reçu demain au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière afin de discuter à nouveau des revendications des quelque 100 000 paramédicaux au niveau national, représentés par cette seule formation syndicale. «Le ministère de la Santé a accepté de nous recevoir dimanche pour discuter des revendications du personnel paramédical du secteur public», a indiqué, avant-hier, le secrétaire général du SAP, M. Ghachi Lounès, rapporté par l'APS. Cette rencontre de dialogue et de négociation entre les parties en conflit ne devrait pas connaître l'échec, comme la précédente qui a eu lieu le 6 février, au lendemain des deux journées de protestations du personnel paramédical. Selon son représentant, le SAP tiendra après-demain une réunion de son conseil national afin d'examiner les résultats de la réunion pour décider de la poursuite ou non de la grève. Le SAP avait exprimé sa disposition à dialoguer «de nouveau» avec la tutelle autour des revendications qui ont motivé le mouvement de grève. Il avait déclaré, toutefois, que le SAP ne voulait pas d'un dialogue de sourds et maintiendrait ses revendications, à savoir un engagement écrit du ministère concernant l'intégration dans le tableau A catégorie 11, celle de la formation paramédicale dans le système LMD (licence-master-doctorat) et la réintégration des 6 collègues suspendus. Pour ce qui est du déroulement de la grève au niveau national, M. Ghachi a estimé qu'elle est suivie à 90% dans les 44 wilayas où le syndicat est présent et qu'elle continuera tant que les revendications des paramédicaux ne seront pas prises en charge. Pour sa part, le ministère de la Santé a indiqué, dans un communiqué rendu public jeudi, que le taux global de suivi de la grève a été de 10,02 % pour la journée de jeudi. «Les vérifications menées à travers le territoire national indiquent que pour la journée du 10 février, le taux global de suivi de cette grève à travers les wilayas concernées a été de 10,02%, en notant que ce taux est de 9,39% pour les CHU. Les établissements publics de santé sont opérationnels grâce aux réquisitions faites et à la mobilisation des professionnels dans leur écrasante majorité dans la prise en charge des citoyens», souligne le communiqué tout en rappelant que la justice a déclaré «illégale» cette grève. Le ministère a appelé au dialogue et à la concertation qui sont, insiste-t-il, «les seuls moyens à même de permettre de concourir à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des professionnels de la santé publique». La tutelle a invité, par la même occasion, les initiateurs de la grève à «cesser ce mouvement illégal et non fondé», indique-t-on.