Annoncé pompeusement par Optimexport qui cite la CNAN, " l'ouverture d'une ligne régulière conteneurisée reliant le nord de l'Europe au Port de Djendjen " ne se fera pas comme prévu " (…) dès le mois de mars prochain, et ce en réponse aux nombreuses demandes des opérateurs économiques ". Les raisons seraient liées au fait que le port de Djendjen ne disposerait pas " d'équipements, ni d'aménagements d'espaces " et que " c'est à peine un terre plein " affirment certaines sources proches de ce projet. Les mêmes sources soutiennent que " certes, ce port est prêt sur le plan administratif, mais qu'il est impossible de l'activer d'ici le mois de mars " et qu'" il faut compter au moins une année pour qu'il soit prêt sauf si l'on décide de travailler de manière traditionnelle ! " Optimexport avait annoncé que " l'objectif était de faire de cette infrastructure portuaire un hub de transbordement majeur pour la région ". Cependant, nous affirme-t-on, " la mise en place des dispositions, les travaux sont en retard et on, n'a même pas commencé à réaliser les infrastructures ". Le port de Djendjen dispose d'un quai général cargo d'une longueur de 769 mètres sur une largeur de 200 mètres avec un tirant d'eau de moins de 11 mètres, d'un autre quai " mixte de 250 mètres de long et 300 mètres de large ainsi qu'un quai ouest de 1060 m de long et 300 mètres de largeur avec un tirant d'eau variant entre 10,50 m et 18,20 m ". La gestion de ce port a été confiée par un contrat d'investissement entre l'Algérie et l'Emirati DP WORLD qui a la charge de développer le port d'Alger et celui de Djendjen. Cependant, les deux ports semblent accuser du retard et manquent d'équipements leur permettant d'évoluer et notamment celui de Djendjen dont la mission est de décompresser la tension exercée sur le port de la capitale. La capacité théorique de ce port qui est de 4,5 millions de tonnes aurait permis l'émergence d'un pôle économique susceptible de désenclaver la région de Jijel et absorber la tension générée par le trafic portuaire dont les infrastructures souffrent de congestion due à la quantité de marchandises en souffrance. Il s'agit aussi de relancer le projet Bellara qui s'étale sur une superficie de 523 hectares et la création d'un terminal à conteneurs susceptible d'être réalisé sur 65 hectares.