Le plus grand rendez-vous du cinéma et de la télévision en Afrique, Le Fespaco , s'est ouvert hier samedi dans la capitale Burkinabaise, Ougadougou et se poursuivra jusqu'au 05 mars prochain. Cette fête du cinéma africain qui est l'équivalent du festival de Marrakech au Maghreb et du festival de Cannes en Occident est organisée cette année sous le thème générique de " Cinéma africain et marchés ". Le Fespaco 2011 englobera pas moins de 475 films venus de 28 pays africains dont 12 de l'Algérie qui seront en lice pour la distinction suprême de l'Etalon de Yennenga, un trophée qui a distingué en 2009 le cinéaste éthiopien Haïlé Germa. Habituée à ce festival, l'Algérie participera avec plus d'une dizaine de films entre longs métrages, feuilletons et courts métrages. Selon les organisateurs, la grande invention du FESPACO 2011 c'est en plus des traditionnelles compétitions officielles des films de fiction, courts métrages, documentaires, diaspora, séries télé vidéo, c'est l'intégration toujours en compétition des films des écoles de cinéma africain. Sans doute, il est à chercher dans ce petit fait nouveau des talents prometteurs tout en donnant la chance à tous les jeunes mécontents de l'Afrique une belle tribune d'expression. Notre pays ira avec ce qu'il a de plus frais, mais pas nécessairement de plus pathétique. Il y aura à l'affiche le fameux " Garagouz" de Abdenour Zahzah, un court métrage qui a raflé tant de trophées internationaux, de l'omnipotent, "Khouya " de Yanis Koussim toujours en court métrage, et bien sûr le film vidéo " Essaha " de Dahmane Ouzid porté au firmament par nos responsables ainsi que la presse qui semble-t-il, a cédé à l'enthousiasme de nos gouvernants culturels qui faut-il le rappeler ; sont loin d'être des critiques de cinéma mais de simples pourvoyeurs de fonds. Ce qui fait plus la réputation de " Essaha " ce n'est pas son fond mais plutôt sa forme qu'on a considérée comme la première comédie lyrique dans l'histoire de notre cinéma. "Voyage à Alger" le dernier-né de Abdelkrim Bahloul qui a déjà raflé des trophées dans d'autres festivals internationaux, fera également partie de la liste des films algériens aux côtés de "Dans le silence, je sens rouler la terre" de Mohamed Lakhdar Tati, "Le docker noir, Sembene Ousmane" de Fatma- Zohra Zamoum, "Le dernier Safar" de Djarmel Azizi, "Africa is back" qui est une épopée du PANAF version 2009 de Salem Brahimi et Chergui Kharroubi, "L'Afrique fait son cinéma à Alger" de Hadj Mohamed Fitas, "L'Afrique vue par..." dix réalisateurs africains, "London River, hommage à Sotigui Kouyate" de Rachid Bouchareb et bien sûr l'incontournable "Hors la loi " du même réalisateur. Rachida Couri