Le gendarme du secteur des hydrocarbures serait-il aujourd'hui complètement paralysé ? Placé sous l'autorité du ministre de l'Energie et des Mines, l'Agence nationale de contrôle et de régulation des activités dans le domaine des hydrocarbures est dénuée de structures. L'Autorité de régulation des hydrocarbures qui a été créée en application de l'article 12 de la loi 05-07 du 28 avril 2005 et qui été présidée jusqu'à mai 2010 par Noureddine Cherouati, ressemble à une coquille vide. Il est vrai qu'au moment de la nomination de l'ex-président de l'ARH à la tête de Sonatrach, le 4 mai 2010, tout le monde était si préoccupé par les suites à donner au scandale ayant touché Sonatrach et la manière de redorer le blason de la compagne nationale des hydrocarbures, que la transition à la tête de l'Autorité de régulation des hydrocarbures a été reléguée au second plan. Or, depuis le départ de Cherouati, l'ARH est restée sans président. Jusqu'à aujourd'hui aucune nomination n'est venue combler le vide laissé par l'actuel P-DG de Sonatrach. Plus grave encore, l'institution placée sous l'autorité de Youcef Yousfi, vient de publier un appel à candidatures pour le recrutement d'un secrétaire général et d'un directeur de la réglementation. Deux postes-clés pourtant. D'ailleurs, l'appel à candidatures de l'ARH est clair. Le secrétaire générale assure, sous l'autorité du président de ARH (???), la mission de pilotage dans le cadre de la gestion légale et statutaire de l'Autorité de régulation des hydrocarbures. Il doit assurer l'administration et la gestion des ressources humaines ainsi que la gestion des finances internes de l'ARH. Il coordonne et gère les activités liées au guichet unique, à la communication et aux relations extérieures. Pour sa part, le directeur de la réglementation doit assurer ses missions dans le cadre de la politique du secteur et conformément aux missions du comité de direction dont il a la qualité de membre. Il doit animer et piloter les équipes chargées du suivi de la réglementation de l'industrie pétrolière. Cette structure organisationnelle est chargée, notamment, de proposer des amendements éventuels dans le cadre de l'élaboration de la réglementation relative à la conservation des gisements, techniques amont et aval. Elle assiste les autres structures de l'ARH en matière d'application de la réglementation. L'on s'interroge alors sur le fonctionnement de cet organe de régulation qui a pourtant pour mission d'assurer la valorisation optimale des ressources nationales d'hydrocarbures, de veiller à la restitution à l'Etat de la puissance publique sur l'ensemble de ses activités, de garantir l'approvisionnement énergétique du pays dans les meilleures conditions économiques, de créer la compétition dans tous les segments de l'activité pétrolière , de réguler les monopoles naturels, de garantir l'accès non discriminatoire des tiers aux réseaux de transport et de stockage et de prendre en charge les questions liées à la sécurité industrielle et de contrôle technique et d'environnement.