à peine un festival se clôt-il qu'un autre s'ouvre pour faire participer quelques œuvres cinématographiques de chez nous. La semaine dernière c'était le très prestigieux Fespaco de Ouaga et cette fois-ci c'est le festival de Tétouan au Maroc qui invite trois de nos films à faire partie des affiches de ce grand rendez-vous. C'est ainsi que pas moins de trois réalisateurs algériens prendront part à la 17e édition du Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan (nord du Maroc) qui aura lieu du 26 mars au 2 avril prochain. Selon Ahmed Housni directeur de cette manif annuelle, ces films sont dans la catégorie "long-métrage". Il sera question de l'éternel "Essaha" (La Place, 2009), une comédie musicale qu'on porte au firmament et qui est signée Dahmane Ouzid tandis que dans la sélection "court-métrage", il y aura l'excellent "Garagouz " de Zahzah et "Khouya" (Mon frère, 2010), de Yanis Koussim, un 16 mn qui a obtenu le "Prix du Jury cinéma et jeunesse" au Festival international du film de Locarno (Suisse 2010). Pas moins de 14 pays prendront part à ce rendez-vous dans lequel on prévoit la projection de quelque 50 films. "Khouya" a participé dans pas moins de cinq festivals de court-métrage notamment ceux de Clermont-Ferrand (France), Nimègue (Hollande) et Abou Dhabi (Emirats arabes unis). Le cinéma algérien sera, d'autre part présent comme chaque année avec le défunt Azzedine Meddour, réalisateur notamment de "Adrar N'Baya" (La montagne de Baya, 1997) dont un prix du Festival porte le nom. Selon Ahmed Housni, le Festival a institué depuis son décès en 2000 "Le Prix Azzedine Meddour" pour rendre hommage à "un grand ami du festival" qui a obtenu le "Prix de la première œuvre de fiction" (1999) dans la catégorie long-métrage et à un metteur en scène qui a réussi à "produire un grand film en langue amazighe, en l'occurrence "La Montagne de Baya". Par ailleurs, le réalisateur Mohamed Bensalem, critique et écrivain algérien, interviendra au colloque "Film documentaire: problématiques, thèmes et défis" pour donner son point de vue sur l'expérience algérienne dans le cinéma documentaire. Mohamed Bensalem est actuellement enseignant-chercheur à l'université d'Oran-Es Senia et au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC). Dix longs-métrages, 15 courts-métrages et 10 documentaires réalisés entre 2009 et 2011 représentant la diversité, la richesse culturelle et cinématographique de la Méditerranée seront en lice pour se partager les différents prix en compétition officielle lors de cette édition à laquelle seront conviés quelque 200 invités dont 120 étrangers. La 17e édition de cette manifestation culturelle sera marquée par l'hommage qui sera rendu aux réalisateurs Claude Chabrol (France), Daoud Abdelsayad (Egypte), Nouri Bouzid (Tunisie), Abdelkader Lagtaa (Maroc) et Chus Gutierrez (Espagne). Parmi les films en compétition figurent "Baaria", film de Guiseppe Tornatore (Italie, 2010), "Cellule 211" de Daniel Monzon (Espagne, 2010), "Rodage" de Nidal Al-Dibs (Syrie, 2010), "Fin décembre", de Moez Kamoun (Tunisie, 2010) et "Larbi" de Driss M'rini (Maroc, 2011). Le cinéma mexicain sera présent avec "Espiral" de Jorge Pérez Solano (2009) et "Chico grande" de Felipe Cazais (2010). Le cinéma grec ne sera pas en reste, il sera représenté par "L'Académie de Platon" de Filippos Tsitos (2009), "Athanasia, des secrets bien gardés" de Panos Karkanevatos (2008) et "Eduart" de Angeliki Antoniou (2006). Par ailleurs, une table ronde sur "Les expériences éducatives et associatives dans la promotion de cinéma en Méditerranée" sera organisée en marge de ce festival marqué par des rencontres et débats avec les réalisateurs, les professionnels et les délégations grecque et mexicaine. Créé en 1985 par des cinéphiles regroupés dans l'Association des Amis du Cinéma de Tétouan, le Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan s'est fixé pour objectif la promotion et la mise en valeur des cinématographies des pays du pourtour méditerranéen. Notons que l'Algérie est un convive traditionnel de ce rendez- vous.