Ce 08 mars, journée internationale de la femme ne sera pas différent au Centre culturel algérien à Paris (CCA), que dirige Yasmina Khadra. Comprendre par là qu'il y aura dans ce centre parisien, que du festif et de la congratulation pour les femmes connues, pas connues ou à connaitre absolument. Et les mots sont choisis, toujours les mêmes : hommage aux artistes femmes qui par leur talent ont confirmé, non sans courage, leur détermination à consacrer l'égalité des genres. L'hommage s "tend sur une semaine et comme avant, les " battantes " vont se relayer sur la tribune pour parler création et courage. Ces femmes là sont toutes des artistes peintres qui auront une partie des murs du CCA à elle toutes seule, pour pincer leur œuvres. Le soir, il y aura du lyrisme et les matinées, tout autour des tableaux de peintures, à la tribune, les femmes parleront de littérature et de poésie. Manquent que le théâtre et le cinéma pour boucler la boucle. Nassima, la chanteuse qui continue de défendre l'art musical de la mythique Andalousie, et dont la sortie de son album "Des racines et des chants", est prévue en février aux Etats-Unis, se produira samedi devant son public. Le talent de cette virtuose la portera aux cimes d'une carrière professionnelle qui fera d'elle l'ambassadrice du patrimoine musical arabo-andalou Suède, Italie, Belgique, Espagne, Hongrie, Etats-Unis, sont les quelques escales qui ont émaillé sa carrière internationale. Après plus de 30 ans de carrière et d'efforts continus, Nassima dira qu'au-delà de la musique qui la passionne, le chant reste, pour elle, un espace de liberté. Liberté certes, mais exportation de la culture algérienne aussi. D'autres noms, pas connus du tout sont invités aussi. Il s'agit de Kaouther Adimi, qu'on présente comme une jeune révélation de la littérature algérienne dévoilée à l'occasion de la sortie de son premier roman "Les Ballerines de Papicha", une histoire où plusieurs drames et petitesses se croisent et se côtoient dans la promiscuité d'une famille dans un quartier d'Alger. Selon certains, son inspiration lui attira de nombreuses reconnaissances en obtenant en 2006 le Prix du jeune écrivain francophone et en 2008, le Prix du festival du livre et de littérature jeunesse d'Alger. Louisa Nadour sera également présente lors de cette semaine dédiée à la reconnaissance des talents féminins et donnera au public l'occasion de découvrir son recueil de poésie où elle exprime l'attachement filial, l'exil, les turpitudes de la vie, de même que Béatrice Roman, comédienne française née en Algérie, qui offrira aux cinéphiles le plaisir d'apprécier la projection d'un documentaire autobiographique intitulé "Ma mère". L'artiste-peintre Leïla Ferhat, une pionnière de l'Ecole des Beaux-arts, qui expose ses toiles au CCA depuis le 23 février, va clore quant à elle, son exposition le 8 mars dans une ambiance musicale animée par Kahina Afzim qui dévoilera alors son répertoire andalou et de musique berbère où elle excelle également, dans une atmosphère poétique marquée par la présence tant attendue de la jeune poétesse Kaliam. En clair, la nouveauté de ce 08 mars, est l'intégration de nouveaux noms de femmes dans cette arène qui prompt au festif au détriment du combat.