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«Rendre à l'Algérie sa superbe»
LE CENTRE CULTUREL ALGERIEN DE PARIS
Publié dans L'Expression le 29 - 04 - 2009

C'est une réflexion parmi d'autres, aussi belles et aussi prégnantes, que le directeur du Centre culturel algérien de Paris ne cesse de mettre en branle avec clairvoyance et humilité.
De toutes les oeuvres personnelles de Yasmina Khadra, il faudrait compter aussi celle très significative qu'il accomplit, avec son équipe, sous son vrai nom Mohammed Moulessehoul et en sa qualité de directeur du Centre culturel algérien de Paris depuis novembre 2007. La mission que lui a confiée le président de la République est, a-t-il déclaré lors de son installation au CCA, de «lifter l'image algérienne torpillée et de permettre à des hommes de talent de rayonner.» Il a eu aussi cet élan du coeur: «Si me consacrer à d'autres auteurs est plus important qu'écrire, je le ferai.» Dès lors, il se consacre coeur et âme à cette oeuvre de longue haleine, complexe et sensible; ce Centre fait partie de ses préoccupations quotidiennes, il s'ingénie à le revivifier afin que le rayonnement de la culture algérienne dans ses expressions les plus diverses soit reconnu et enfin apprécié non seulement par notre communauté présente dans la région parisienne mais également en France et en Europe, ainsi que par le public français. Le partage, le plaisir, la rencontre s'y entrelacent de même que l'amitié, le respect et la tolérance.
Inauguré le 3 novembre 1983, le Centre culturel algérien de Paris est situé dans le XVe arrondissement, le plus grand de la capitale française, plus exactement, au 171, rue de la Croix Nivert. Il avait pour vocation de former un espace d'expression culturelle et artistique multiple. Aujourd'hui, fort de l'âge de son aimable adolescence et plus que dans le passé, il est destiné à faire connaître la production de nos artistes. Sa gigantesque façade annonce un monument aux lignes audacieuses, pures et modernes, sur lequel la lumière du jour, même quand le ciel est gris, retient de prodigieuses paillettes en forme de gouttelettes s'allumant ou s'éteignant avec le timide soleil parisien, artiste intermittent en ce mois d'avril.
Ma visite a été courte, mais j'ai été frappé par bien des signes culturels qui inspirent immédiatement une sorte de pieux respect et de joie mêlés conçus par un esprit jaloux de ce qui est algérien, surtout à l'étranger.
On entre, en effet, dans le Centre comme on entrerait dans le temple d'une divinité idéale, mais qui ne pourrait être que celle de la Culture algérienne. Voici le hall d'entrée au lustre magnifique qui vous accueille avec une brillante solennité, sous la fraternelle bienvenue murmurée par le préposé à la réception, et voici déjà la salle des expositions qui abrite une longue suite de «Femmes algériennes» réunies en des photos expressives. Nos femmes ont du talent, ça on le savait. Mais sur les photos que j'ai vues, ah! qu'elles sont vivantes! qu'elles sont vraies! qu'elles sont justes! Nos femmes sont des rêves d'une tendresse infinie et d'un courage devant lequel le nôtre devrait s'effacer pour ne pas trop nuire à notre propre orgueil. Elsa Bechiau, à nous les hommes, a rendu un bien qu'il est urgent de réapprendre à aimer, à chérir et à respecter. Et je comprends, encore une fois, que l'art éveille et permet le partage. Et quelle jouissance culturelle aurai-je bientôt quand, dans l'auditorium, en compagnie de l'universitaire Hadj Miliani et du modérateur le journaliste Mouloud Mimoun, je prononcerai ma conférence sur «La littérature algérienne entre hier et aujourd'hui»!...
Mais le Centre a déjà accueilli de prestigieux artistes, venus d'Algérie ou d'ailleurs; il en a programmé régulièrement, malheureusement certains ne répondent pas à l'invitation! Pour le seul trimestre (avril-juin 2009), le CCA organise des hommages (Abdelkader Guermaz, peintre non-figuratif de la Nouvelle Ecole de Paris; Abdelkrim Dali, maître de la musique San'a), des concerts (Les airs andalous du groupe de Bensid; La musique Gnawa, du groupe Bania/Diwan; Un concert d'opéra avec Omar Benamara,...), des expositions (Habib Hasnoui; Colette Martin-Bouyer; Aimée Thirion,...). Il programme aussi des séances de théâtre (Freedom théâtre de Jenine, La Flûte Magique; Le Conte des Mendiants de Rafik Harbaoui; Naora de Kamel Bouakkaz,...), des rencontres littéraires autour de parutions récentes (Revue Awal; Ma Mère, ouvrage collectif,...), des tables rondes sur la littérature algérienne, des projections de films (longs et courts métrages). À ces activités, s'ajoutent celles des ateliers culturels et tout particulièrement, depuis plus d'une année et demie, l'apport considérable de la revue trimestrielle Kalila dont le n° 4 vient de paraître et qui, constituant une autre forme d'ouverture, renforce le site Internet du CCA.
Plus concrètement, le Centre culturel algérien à Paris dispose des moyens humains et matériels indispensables pour accueillir, informer ou renseigner ses visiteurs et ses adhérents. À cet effet, il existe notamment une bibliothèque de consultation comprenant environ 30.000 ouvrages (en arabe et en français), un hall d'exposition des oeuvres de tout genre (peinture, photographie, sculpture) et des produits de l'art traditionnel, un auditorium correctement équipé pouvant contenir 200 places pour la tenue des conférences et des séminaires à caractère culturel et scientifique et des spectacles (théâtre, cinéma, concerts de musique), une vidéothèque et une filmothèque d'environ 2000 ouvrages ayant trait principalement à l'Algérie, une salle spécialement aménagée pour suivre les émissions télévisées de «Canal Algérie».
De cette visite, j'en sors heureux et fier. Sans doute, cela pourrait paraître exagéré, eh bien, il suffit de se rendre au CCA avec la bonté et la générosité dont on est capable; sans doute aussi, quoi qu'on trouve pourrait paraître encore insuffisant, eh bien, il suffit de contribuer à l'épanouissement de Notre Centre par quelque bien que sûrement nous possédons et que nous devrions offrir.
En quittant le CCA, à la nuit tombante, j'ai vu le lustre briller de toutes ses lampes humanisées; dehors, une pluie fine est venue mouiller mon visage. Est-ce déjà le signe d'une subite nostalgie, est-ce un heureux présage comme on dit chez nous? In chaa Allah!


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