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La célèbre robe d'apparat, une tradition typique incontournable de la ville
Constantine
Publié dans Le Maghreb le 13 - 05 - 2007

Constantine est bien connue pour ses ponts suspendus, et prisée pour l'originalité de sa topographie urbaine articulée tout le long des parois abruptes du Rummel, et appréciée ainsi pour le côté pittoresque des ruelles sinueuses de sa vieille ville, elle est tout aussi célèbre -sinon davantage- pour sa robe d'apparat, miroitante du reflet discret de son velours et scintillante de ses savantes incrustations dorées. Des incrustations en arabesques figurant parfois des oiseaux, le paon en particulier, mais qui épousent plus volontiers des formes en volutes compliquées dont les concepteurs gardent jalousement le secret. Depuis la présence turque, inspiratrice de cet habit typique, de nombreuses familles de la ville se sont transmises, d'une génération à l'autre, le savoir-faire de la passementerie dorée sur la gandoura en velours. Il est, ainsi, très fréquent que les promeneurs rencontrent, au gré de leurs flâneries, cette multitude de boutiques "qui proposent tout un choix de ces toilettes rutilantes que l'on s'arrache à l'approche des fêtes de mariage". Ce qui est en revanche moins coutumier, c'est de surprendre, s'adonnant à son art de passementier, au fond d'un petit atelier, une personne aussi "différente" que Yazid Seddik. C'est homme affable et accueillant, courtois et souriant, est en effet paraplégique. Seulement voilà, même s'il est rivé à son fauteuil, Yazid, de l'avis de tous ses nombreux clients, est un véritable artiste. Doué d'un talent qui n'a d'égal que l'amour qu'il porte à son métier, cet homme attachant prouve, chaque jour que Dieu fait, que le handicap, malgré son caractère traumatisant, ne met pas forcément la personne qui en souffre dans une situation irrémédiable "d'assisté", même si sa différence -si apparente- manque rarement d'inspirer la compassion des gens "normaux". Proche de la quarantaine, Yazid affiche avec une légitime fierté, une volonté inébranlable de subvenir lui-même à ses besoins et à ceux des siens. Adroit et appliqué, paraissant "taillé" de façon naturelle pour la passementerie et la broderie, il a appris son métier pendant deux ans, de 1986 à 1988, dans un centre de formation professionnelle, avant de mettre son art au service des couturiers de la ville, croulant rapidement sous les commandes grâce au soin qu'il apporte à son travail. Patiemment, il prendra le temps de se faire connaître dans ce milieu pourtant très fermé avant d'ouvrir au bout de quelques années son propre commerce qu'il fait aujourd'hui prospérer sur les hauteurs du quartier de Sidi-Mabrouk. Le simple employé, oubliant son handicap, devient son propre patron et emploie aujourd'hui 4 jeunes filles dans son atelier et une trentaine de femmes à domicile qui lui servent de sous-traitantes. " Je suis en mesure d'assurer davantage de postes de travail si les autorités locales tiennent leur promesse de m'affecter un atelier plus vaste et si je parviens à surmonter de menues difficultés de financement pour m'agrandir", soutient-il.
Aujourd'hui, outre le fait qu'il est très convoité " pour la qualité de son travail, notamment cette façon si délicate d'orner d'arabesques d'or les fameuses gandouras constantinoises, Yazid dispense des cours de passementerie et de broderie aux stagiaires du centre de formation professionnelle de Djebel Ouahch, près de Constantine. Ses travaux, présentés dans de nombreuses expositions, lui ont valu de nombreux prix et tableaux d'honneur qu'il exhibe avec une légitime fierté. "J'ai même reçu en 2001 une proposition pour travailler en Espagne, mais j'ai préféré rester dans mon pays pour développer mon activité et aider, si je le peux, d'autres handicapés", confie-t-il. Yazid Seddik aura démontré, en tout cas, qu'un handicap, fut-il pénalisant à bien des égards, peut être source de dépassement de soi.

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