Dans une conférence de presse organisée hier au siège de l'Association nationale des entrepreneurs algériens (AGEA), son président, M. Mouloud Kheloufi, a indiqué que son association œuvre pour le développement et l'encouragement des entreprises du BTPH. Il recommande aussi de faire participer les associations professionnelles avec les commissions ministérielles concernées dans l'étude des textes réglementaires relative à la profession avant leur adoption. “Cette conférence a pour objectif de vous informer sur le rapport des premières assises nationales du BTPH qui se sont tenues à Annaba le 18 juin dernier”, expliquera M. Kheloufi. Il a précisé que concernant les matériaux de construction, en particulier le ciment, les agrégats et la chaux, l'offre demeure insuffisante et déséquilibrée. “L'Etat doit procéder en urgence à une régulation du marché et l'importation du ciment doit répondre au déficit pour aboutir à un équilibre et éviter ainsi la surenchère et la spéculation.” il a proposé que l'Etat doit alléger les procédures de concession des carrières et procéder à l'établissement d'une carte des sites de carrières comportant toutes les caractéristiques indispensables pour leur exploitation. Le président de l'AGEA a souligné également qu'il est recommandé d'aider à une mise en valeur et à un encouragement de l'investissement existant par le recours à d'autres matériaux. Il abordera, lors de cette rencontre, le volet recherche. “L'Etat doit encourager la recherche appliquée dans le domaine des matériaux de rechange offerts par la technologie moderne, doit encourager aussi les universités et organisations professionnelles à la recherche d'actions communes.” Quant aux délais de réalisation, M. Kheloufi a estimé qu'il est “inconcevable de donner un bon de commande pour 1 million de dinars pour des entreprises qui réalisent une bordure de trottoir, et qui bénéficient d'une année de garantie ; à ce titre, les entreprises qui réalisent des marchés importants de logements, routes et œuvres d'art doivent avoir un délai de 5 ans de garantie pour préserver les ouvrages et chaque année les 1% seront prélevéd”. À propos du code des marchés publics, il a expliqué que “les réformes que l'AGEA demande portent essentiellement sur les décrets présidentiels 02/250 du 24/07/2002, 03/301 du 11/09/2003 et 08/338 du 26/10/2008. Le code des marchés doit œuvrer pour favoriser la promotion des entreprises algériennes, dont les textes doivent faire l'objet et permettent aux entreprises de se défendre vis-à-vis de l'administration bureaucratique, la corruption et le favoritisme ainsi qu'envers les entreprises étrangères”. Pour la mise à niveau des entreprises, le président de l'association a déclaré que “sans l'apport sous forme d'aide financière par les institutions compétentes et efficaces au renforcement de ses capacités, l'AGEA ne pourra contribuer de façon active et assumer pleinement ses démarches et actions concrètes visant à répondre aux besoins de mise en œuvre globale durant la phase montage du projet, mais aussi durant toute la vie du projet”. F. Aouzelleg