Soixante-quatre projets d'investissement nationaux et étrangers d'un montant global de 882,6 milliards (mds) de dinars ont été approuvés par le Conseil national de l'investissement (CNI). Et même si le rapport d'activité de l'année 2010 de l'Andi indique une réduction du volume des projets d'investissement relevant du régime général, Abdelkrim Mansouri précise l'existence d'une augmentation en terme de nombre, en 2010, de 70% par rapport à l'année 2009. Ce qui est expliqué notamment par les nouvelles mesures prises dans le cadre de l'amendement de l'ordonnance d'août 2001 relative à l'investissement. D'autre part, il est important de souligner que parmi ces projets, 32 ont été présentés par des opérateurs nationaux, 25 en partenariat et 7 sont des investissements directs étrangers (IDE). Plus utile est le fait que ces projets permettront, entre autres, de créer près de 22 000 emplois. Il faut également remarquer que le Conseil national d'investissement approuve tout projet impliquant des étrangers, ceux dépassant un montant de 500 millions de dinars et les projets ayant bénéficié du régime de la convention (avantages accordés à l'investisseur) et faisant l'objet d'une modification (prorogation de délais, dérogations...). Le rapport d'activité de l'ANDI, les projets supérieurs à 500 millions de dinars et relevant du régime général impliquant des étrangers ainsi que les projets relevant du régime dérogatoire de la convention, que de ces 64 dossiers approuvés, on enregistre 21 913 à la clef, dont 32 projets présentés par des nationaux résidents représentant 46% du montant global, 25 projets en partenariat, soit 6% du montant global et 7 projets en IDE, soit 48% du montant global. Pour détailler un peu plus, il est utile de préciser, toujours selon le rapport d'activité de l'ANDI 2010, qu'il ressort la répartition suivante des projets : dans les secteurs du tourisme (10% en nombre et 45% en montant alors que 48% concernent l'emploi, dans le secteur des services on relève (15% en nombre, 6% en montant et 10% en emploi) alors que dans le secteur de l'industrie on enregistre 65% en nombre, 49% en montant et 40% en emploi. Quant au régime dérogatoire de la convention, le même rapport 2010 précise que les 7 projets approuvés concentrent 50%, soit 435 973 millions de dinars du montant global de l'ensemble des projet soumis au CNI et en majorité dans le secteur touristique, soit 392 913 millions de dinars pour 2 projets sur les 7 approuvés. Les 5 autres sont concentrés dans le secteur industriel pour un montant de 43 063 millions de dinars. Enfin à rappeler que l'ANDI a pour principale mission le développement et le suivi des investissements nationaux et étrangers. Elle vise à faciliter l'accomplissement des formalités administratives relatives au lancement des projets de création d'entreprise grâce à un guichet unique décentralisé, au niveau de chaque wilaya et regroupant les représentants locaux de l'agence et les organismes et administrations concernés par l'investissement. Evoquant les grands projets d'investissements approuvés par le CNI, le DG de l'Agence a cité essentiellement les projets du Parc d'attraction Dounya (5,2 mds dollars), le complexe hôtelier Moretti (13,3 mds DA), le projet d'unité de fabrication de médicaments Sanofis Aventis (6,7mds DA), le projet de production de tubes (Constantine) sans préciser sa valeur, deux raffineries, une à Arzew (187,7 mds DA) et la deuxième à Skikda (34 mds DA), un projet de dessalement d'eau à Chlef (15,4 mds DA)... etc. Commentant les données sur l'investissement de l'année 2010, M. Mansouri a souligné "la volonté affichée des (opérateurs) étrangers qui adhèrent à la formule du partenariat d'investissement gagnant/gagnant, qui permet d'asseoir de nouvelles règles en rapport avec les objectifs de développement pour constituer un tissu industriel et de services structurant pour l'économie nationale". Il a également relevé l'orientation progressive de l'investissement vers des secteurs d'activité plus diversifiés, convergeant ainsi avec les préoccupations nationales visant à densifier les investissements sur des créneaux hors hydrocarbures (Industrie, Tourisme...etc.). "Ces investissements devraient enclencher une dynamique de développement ancrée au plan de relance 2010-2014 (286 mds de dollars)" qui accorde un intérêt particulier à ces secteurs qui ont un impact important sur la structure des investissements, des ressources et des emplois'', a-t-il dit. Par ailleurs, il a précisé l'évolution des investissements nationaux qui sont dans une constante demande d'un partenariat pour consolider leurs marges et leurs parts de marchés. La situation des investissements en 2010 correspond parfaitement à celle de 2006 en termes de valeur et à celle de 2007 en termes de nombres de projets, qui toutes deux coïncidaient avec l'introduction des réformes apportés dans le cadre du dispositif réglementant les investissements. "Ces deux années préfiguraient déjà aux meilleurs performances atteintes en 2008", selon le responsable de l'ANDI. Ces bons résultats se sont répétés en 2009 et 2010 par la promulgation des LFC et préfigurent d'une évolution des investissements en général à partir de cette année, a t-il précisé. Par ailleurs, il a indiqué que l'ANDI est passée à une nouvelle étape de promotion proactive plus offensive par des mises en relation d'affaires professionnelles en vue d'augmenter et de diversifier les investissements.