Selon la SGP-Sogeports, le séjour en rade des bateaux au port d'Alger a été réduit presque de moitié en 2010, après la décision gouvernementale de réorienter les marchandises non conteneurisées vers d'autres ports du pays. L'attente moyenne des navires en rade a baissé de moitié en 2010, tombant à 1,58 jour, contre 3,14 jours durant l'année 2009. Des experts estiment que cette décision s'est traduite positivement sur l'activité des autres ports, à l'image de ceux de Mostaganem et de Djendjen (Jijel) par l'augmentation de leur trafic. A titre d'exemple, le port de Djendjen a traité un nombre de 232.582 véhicules en 2010, contre seulement 25.034 véhicules en 2009. Le port de Mostaganem a, quant à lui, traité 52.481 véhicules du 1er janvier à fin novembre 2010, contre 16.781 véhicules durant toute l'année 2009. Néanmoins, le port d'Alger reprendra très prochainement ses activités transférées vers d'autres infrastructures portuaires. Il s'agit, au premier temps, des produits homogènes et ceux non conteneurisés. La liste reste ouverte et peut concerner les véhicules. Selon le bilan de Sogeports, le volume des marchandises ayant transité par les ports commerciaux de l'Algérie a atteint 120,4 millions de tonnes en 2010, en baisse de 2% par rapport à l'année 2009, a-t-on appris, mardi auprès de la Société de gestion des participations des ports (SGP-Sogeports). En 2009, les marchandises traitées sur l'ensemble des ports d'Algérie ont totalisé 122,7 millions de tonnes, selon la même source, qui n'a pas donné de précisions sur la raison de cette baisse. La part des marchandises non conteneurisées s'inscrivait, elle, en légère hausse de près de 1,5% en 2010 à 19,7 millions de tonnes, contre 19,5 millions de tonnes en 2009, a précisé Sogeports. Le gouvernement avait décidé, depuis octobre 2009, la réorientation du trafic de marchandises non conteneurisées sur d'autres ports que celui d'Alger. Cette mesure avait été prise pour désengorger le port d'Alger, marqué par un allongement de la durée à quai des navires et une importante rade qui se traduisait par des impacts extrêmement pénalisants pour l'économie. Il s'agissait, aussi, d'assurer une fluidité des trafics portuaires à travers une meilleure utilisation des capacités portuaires existantes.