à quelque jours de l'ouverture internationale, -l'ouverture nationale s'étant déroulée pendant el mawlid ennabaoui echarif-, de la titanesque " Tlemcen capitale de la culture islamique 2011", le volet cinéma a été lancé, mardi dernier dans plusieurs contrées à la fois. Le 16 avril prochain, journée nationale du Savoir, ça sera le président de la République lui-même qui donnera le feu vert pour le lancement international de ce grand rendez-vous qui recevra le même jour des personnalités étrangères avec un menu festif et didactique. Mais avant cela et outre les régulières festivités qui se déroulent à temps plein dans les espaces de Tlemcen, le gros paquet cinéma est d'ores et déjà déballé pour faire l'essentiel de l'événement de la semaine. En tout, une quarantaine de films entre documentaires, fiction historique, patrimoine…..ont été réalisés pour la circonstance précaire de "Tlemcen capitale de la culture islamique 2011." Une aubaine pour un secteur qui n'arrive toujours pas à redémarrer, mais enfin, certaines de ces œuvres là, ont été dès mardi réceptionnées dans les salles de cinéma et autres maisons de culture pour qu'elles soient, tout au long de l'année, l'un des clous de cet événement. Le bal de ce cycle cinématographique à débuté d'ailleurs à la Maison de la culture Abdelkader-Alloula, avec la projection en avant-première du film documentaire Cheikh Hadj Kaddour Ben Achour, en présence de son réalisateur Nazim Kaïdi. Le 23 mars, " Boustène Tlemcen " de Hafidh Bensalah lui emboitera le pas, puis le 30 mars, place sur l'écran à "Tlemcen Echadjara Etayiba " du réalisateur Djoussour Annama. Annoncées à maintes reprises, ces productions au nombre de 35, ont fait l'objet d'une conférence de presse animée par les membres du département cinéma du ministère de la Culture qui ont affirmé que la totalité de ces produits concernent des fictions sur l'histoire, les grandes figures de Tlemcen et sa région, la culture et le patrimoine. Selon eux, ces documents seront présentés à la Maison de la culture en avant-première, puis en tournée à travers le territoire national au niveau des salles de cinéma et des Maisons de la culture jusqu'à la fin de l'année. Pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer jusqu'aux salles sombres, c'est le cinéma qui va chez eux ; et à cet effet, des cinébus sillonneront des contrées qui n'ont pas l'ombre d'une salle de projection. Projection à Alger La capitale où sont concentrés la plupart des hommes du 7ème art et de journalistes sera exceptionnellement bien servie. La salle Ibn Zeidoun de Riad El Feth, le Mouggar, accueilleront des œuvres que l'on considére déjà d'une importance capitale puisqu'elles font état de la vie des personnalités ancrées dans la mémoire collective à l'exemple du Saint Sidi Boumediene, du musicien Abdelkrim Dali, du sociologue Ibn Khaldoun, et de la chanteuse Cheikha Tetma. à l'ouest, des villes qui recevront quelques images à leur tour, sont triées sur le volet. Il s'agit de Aïn Témouchent, Sidi Bel-Abbès, Mascara, Oran, Mostaganem, Saïda. S'agissant de l'est et du centre, il faut retenir, Tizi Ouzou, Bouira, Béjaïa, Batna, Khenchela, Souk Ahras, et enfin le Sud, il faut retenir Béchar, Adrar, Biskra, Ouargla, Laghouat, El Oued, Tindouf, Illizi et Tamanrasset. Selon les membres du département cinéma le programme cinématographique s'articule autour de trois thèmes principaux : un panorama du film documentaire sous forme d'un festival à caractère compétitif avec différents prix, regroupant l'ensemble des productions réalisées à l'occasion de la manifestation, des journées du cinéma des pays participants avec projections de films (longs métrages, courts métrages et documentaires), suivies de débats en présence des réalisateurs et enfin un programme spécial lycéens : opération destinée à impliquer le jeune public de la ville de Tlemcen à travers un concours du meilleur reportage sur support non professionnel, y compris le " téléphone portable". Le patrimoine immatériel sera longuement évoqué durant ce rendez-vous. Il le sera à travers des conférences ainsi que des films documentaires consacrés à Tlemcen et sa formidable musique andalouse, hawzie, sa poésie et chants féminins hawfi, du rite carnavalesque…etc. La série des documentaires sur l'Algérie profonde font référence à la Saoura, au Touat et à Gourara, à la culture touarègue entre le Hoggar et le Tassili, au sud-est (M'zab, Ouargla, Oued Souf), à la Kabylie et aux Hauts-Plateaux. En somme, ce qui risque de se perdre avec le temps, sera stocké dans des bobines. L'essentiel c'est qu'il soit bien conservé. Yasmine Ben