Le gouvernement Ouyahia peine à créer des emplois durables. Les efforts engagés par les pouvoirs publics en ce sens n'ont pu dégager que quelque poste de travail précaires. La dépense publique ne semble, à son tour, toujours pas donner de résultats. Si le taux de réalisation est estimé, par les différents canaux officiels, à la hausse en dépit du taux de chômage qui continue, lui, à flirter avec les 10 %, lesquels sont stabilisés grâce à des emplois temporaires inclus dans le cadre du préemploi ou encore absorbés par le BTPH. Le gel que connaît le lancement du nouveau programme quinquennal de réalisation dû à la problématique de l'application du code des marchés publics contribue à lui seul à empêcher certaines possibilités de création d'emplois. Pour sortir de ces sentiers battus, le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication envisage des mesures devant contraindre les opérateurs et équipementiers activant dans le domaine des TIC à investir davantage en Algérie pour le transfert de technologie et la création d'emplois locaux. Celles-ci seront soumises prochainement au gouvernement, a annoncé M. Moussa Benhamadi. Selon les explications du ministre à l'ouverture des journées d'études sur le rôle des TIC dans la création de l'emploi, " Ces mesures, actuellement à l'étude, visent à créer des règles de fonctionnement du marché des TIC de manière à favoriser un climat d'affaires profitable au pays et aux opérateurs". L'Etat réalise que la dépense publique engagée par ses soins, et qui s'élève pour les deux premiers quinquennats à près de 400 milliards de dollars, n'a pas suscité les résultats escomptés. Pour cela, les pouvoirs publics estiment que "jusque-là, l'Algérie a beaucoup investi et continuera de le faire durant le plan quinquennal en cours" et que cependant, "(…) il n'est pas normal que l'Etat continue d'investir pour créer un marché au profit de constructeurs qui se contentent de fournir des équipements fabriqués ailleurs sans transfert de technologie, ni de création d'emplois locaux". On comprend aisément que les équipementiers télécoms devront s'attendre à de nouvelles règles n'ouvrant le marché qu'aux entreprises prêtes à consentir des investissements en Algérie. Ces journées, organisées dans le cadre des instructions du président de la République relatives à la promotion de l'emploi, visent à tirer profit des TIC pour permettre au pays de se créer de nouvelles opportunités d'emplois. Diverses communications figurent au programme de cette rencontre, telles que "TIC et emploi dans le secteur de la jeunesse et des sports", "Les nouvelles technologies génératrices de nouveaux métiers" et "Université et nouveaux métiers".