La première table ronde sur les fonds souverains en Afrique, qui s'est tenue à Casablanca au Maroc, les 15 et 16 mars 2011, a été organisée par l'Institut des investisseurs souverains appartenant à "Institutional Investor", en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD). La BAD a participé à cette première table ronde des fonds officiels internationaux et africains en vertu de son rôle dans la mobilisation des ressources pour l'Afrique. La table ronde a été constituée d'un rassemblement prestigieux de hauts fonctionnaires des fonds souverains, des fonds de pension de l'Etat, des ministères des finances, des fonds de sécurité sociale, et des Banques centrales d'Afrique et d'autres pays, en collaboration avec l'élite des gestionnaires d'actifs. Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) s'est donné comme priorités la lutte contre la pauvreté, l'amélioration des conditions de vie des populations africaines et la mobilisation de ressources pour le progrès économique et social de ses pays membres régionaux. Le but essentiel de la BAD est de contribuer au développement économique et au progrès social des pays africains, pris individuellement et collectivement. Dans ce cadre, le défi majeur de la banque est la réduction de la pauvreté en Afrique. A cet effet, elle cherche à stimuler et à mobiliser les ressources intérieures et extérieures, à promouvoir l'investissement, ainsi qu'à fournir une assistance technique et financière à ses pays membres régionaux. Le principal atout de la BAD est la diversité géographique de ses ressources humaines. La banque est un employeur qui souscrit au principe de l'égalité des chances et croit fermement que les diversités géographique et culturelle du personnel enrichissent l'institution grâce à la variété de talents, d'expériences et de compétences, lesquels contribueront à l'amélioration de la qualité de la gestion des ressources humaines et à la réalisation de la mission de réduction de la pauvreté à travers le continent. Ces dernières années, dans le cadre de sa politique de décentralisation visant à rapprocher ses opérations du Groupe de la Banque de leurs bénéficiaires, la BAD a ouvert 23 bureaux extérieurs en Afrique. Pour en revenir au sujet de la table ronde organisé à Casablanca, celle-ci visait 3 objectifs majeurs à savoir permettre aux fonds souverains africains de comparer leurs analyses sur les investissements communs, les défis de stratégie et de gouvernance, inviter les fonds souverains non-africains afin de partager leur expérience et d'autres fonds institutionnels avec leurs homologues africains, et explorer les possibilités d'investissements étrangers en Afrique. Les fonds souverains (FS) ont augmenté leurs avoirs sous gestion à 4.000 milliards de dollars américains au cours de la dernière année, une augmentation significative dans un environnement d'investissement difficile. Leur actif total sous gestion a augmenté de 3 590 milliards de dollars américains en 2010, à 3 980 milliards de dollars, américains au début de 2011. Les ministres des Finances et les gouverneurs des Banques centrales en Afrique ont participé à la table ronde. Un certain nombre des plus grands fonds souverains au monde, et qui ont un fort intérêt à explorer les possibilités d'investissement en Afrique étaient également présents. Les participants ont partagé leur expertise et leur expérience dans la création et la gestion des fonds publics pour atteindre des performances d'investissement stable et à long terme. Les fonds africains souverains sont en croissance, de nombreux fonds de l'Etat sont créés, et le continent est devenue une destination d'investissement d'un grand intérêt pour un nombre croissant d'investisseurs institutionnels, tant étrangers que nationaux. Les participants à cette table ronde ont acquis des connaissances spécifiques sur ce qui est nécessaire pour les décideurs africains, les fonds africains souverains et les investisseurs privés afin d'attirer davantage d'investissements étrangers dans les pays africains pour développer les infrastructures essentielles, l'énergie, les matières premières et les projets agricoles.