Placées sous le thème de «l'Afrique face à la crise financière : programme d'action», les assises annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) qui se tiendront du 10 au 14 mai prochain à Dakar plancheront principalement sur la recherche des moyens d'atténuer l'impact de la crise internationale sur l'Afrique dont les progrès de croissance des dix dernières années risquent d'être compromis. Ainsi, les perspectives économiques de l'Afrique dans la conjoncture actuelle de crise internationale focaliseront cette rencontre durant laquelle le conseil des gouverneurs de la BAD débattra également des marchés des capitaux africains et de leur mise au service du développement du continent. Les stratégies d'amélioration des performances économiques font partie aussi du programme de ces assises Des tables rondes sont également projetées sur la réponse de l'Afrique à la crise financière, les Etats fragiles et l'intégration régionale et commerciale ainsi que sur l'accès aux capitaux en conjoncture actuelle de crise financière. «Les progrès du continent au cours des dernières années sont aujourd'hui remis en cause par des facteurs extérieurs sur lesquels l'Afrique n'a pas de prise», estime d'ailleurs la banque dans une note d'annonce de ses prochaines assises. «Après une décennie de progrès continus, jetant les bases d'une croissance plus forte et de réelles perspectives de réduction de la pauvreté, l'Afrique subit aujourd'hui de plein fouet les effets de la crise financière», a-t-elle averti. Le président du groupe de la BAD, M. Donald Kaberuka, avait pour rappel, lors d'une récente rencontre à Tunis, formulé des craintes de voir reculer la croissance de l'Afrique, dans son ensemble, évaluée autour de 7% durant la dernière décennie grâce aux «réformes macroéconomiques et structurelles». Une croissance qui risque à nouveau d'être retardée en raison de la crise. Selon le président de la BAD, une réduction est attendue en matière de volume d'aide et des investissements en Afrique du fait de pressions budgétaires, de la remontée du protectionnisme, de la difficulté de lever des fonds devenus plus coûteux et plus difficiles sur les marchés des capitaux et, de façon plus générale, d'un fléchissement de la croissance mondiale et d'une réduction de la demande des marchés émergeants. Le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) est une institution de financement du développement ayant pour objectif la mobilisation des ressources pour le progrès économique et social de ses pays membres régionaux (PMR). R. E.