L'engouement des jeunes chômeurs pour les dispositifs de l'Ansej s'est matérialisé par un nombre très important de dossiers déposés au niveau des agences locales. En deux mois, depuis le début de l'opération et conformément aux nouvelles mesures du Conseil des ministres du 2 février dernier, l'Ansej a comptabilisé " 60 000 dossiers", a déclaré, hier, le directeur général de l'Ansej, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Toutefois, le financement ne serra accordé qu'à " 35 000 projets comme le prévoit l'objectif tracé par l'Ansej pour cette année ". Le Dg de l'Ansej a annoncé à ce propos que " 3 000 projets ont bénéficié de financement en deux mois seulement ". Le même responsable s'est engagé à réduire les délais de traitement des dossiers et l'octroi de crédits qui dépend des banques avec lesquelles une convention a été signée. Les cinq banques publiques concernées par cet accord, explique le Dg de l'Ansej, sont rassurées par le renflouement des caisses du Fonds de garantie des crédits qui s'élève à " 40 milliards de dinars ". Interrogé justement sur le taux des crédits non remboursés, Mohamed Tahar Chalal estime que " contrairement à ce que beaucoup pensent, le niveau très élevé se situe à 23% seulement ". A ce propos, il annonce l'installation, aujourd'hui, du comité de garantie pour " liquider les dossiers en instance en vu d'indemniser les banques après avoir déjà déboursé 4 milliards de dinars ayant concerné 3 700 entreprises ". Pour lui, il s'agit de partager le risque entre l'Etat et les banques qui peuvent rejeter les dossiers sur la base du principe du risque. Néanmoins, le taux de rejet est jugé " faible car ne représentant que 3% ", a-t-il précisé. Autre statistique qui montre, selon le premier responsable de l'Ansej, que le dispositif est un moyen efficace de création d'entreprises est le niveau de mortalité qui ne dépasse pas " 4 % d'autant qu'il est calculé sur des bases scientifiques ". L'Ansej, poursuit-il, a permis aux promoteurs de démarrer leurs projets sous forme de micro entreprise pour devenir par la suite des PME et cette démarche a touché jusqu'à présent " 6 000 projets. L'accompagnement des jeunes promoteurs et aussi mis en avant par le Dg de l'Ansej pour la réussite des projets. Ce travail se fera sous forme d'orientation des jeunes aux activités répondant aux besoins de chaque wilaya. Des activités comme les " services, la plomberie, le Btph et la création de cabinets groupés que ce soit pour les médecins ou les avocats seront prioritaires dans l'octroi de crédits ", a-t-il affirmé. Le souhait du Dg de l'Ansej est de " réfléchir à développer la sous-traitance, surtout dans le domaine de l'industrie automobile si on prend en compte les négociations lancées par la SNVI avec un partenaire étranger".