Confronté à la nature juridique du terrain, l'APC de Béjaïa s'est désistée de la gestion du parc des loisirs Voilà déjà deux décennies que le parc des loisirs de Béjaïa a été créé, avec, en son centre, le lac Mezaïa, une zone humide en centre en plein centre urbain. Elle serait une des cinq existantes dans le monde. Le parc, créé en 1987, a une nature juridique d'établissement communal avec vocation "Attractions et loisirs" ; il fut géré de 1987 à 1997 par l'APC et a vu trois directeurs se succéder à sa tête. Ils avaient, pour ainsi dire , établi des conventions de location au bénéfice des exploitants et cela, jusqu'à la dissolution de l'établissement communal en 1997. A partir de cette date, le parc d'attraction a été détourné de sa vocation. Le parc devait abriter uniquement des kiosques uniformes ne dépassant pas une superficie déterminée, et avec pour seule vocation la prestation de service dans un lieu de détente et loisir, ainsi que des emplacements réservés à l'installation de jeux d'attractions, malheureusement, ce ne fut pas le cas et des empiétements sur les espaces ont été tolérés ; allant même au-delà de la clôture, des bâtisses avaient vu le jour donnant naissance à d'autres commerces. Le détournement de la vocation initiale du parc avait engendré, à lui seul, des interrogations sur la facilité, le silence et la délivrance des pièces administratives réglementant certains commerces. En effet, de petits kiosques se sont transformés en bar, dancing, hôtel et école privée. Il aura fallu attendre 2004 dans le cadre de l'opération de réhabilitation des espaces communs et publics, et de démolition des structures érigées illicitement, une opération menée conjointement par la wilaya et l'APC, pour que le parc connaisse une véritable réhabilitation. D'où, l'APC de l'époque avait annoncé qu'un véritable parc des loisirs sera livré aux familles béjaouies, adoptant même une enveloppe financière de quarante millions de dinars pour l'aménagement et l'installation d'attractions. Cependant, confrontée à la nature juridique du terrain celui-ci étant domanial, l'Assemblée actuelle désaffecte cette enveloppe pour adopter lors de l'assemblée du mois de mars 2007, une nouvelle délibération relative à l'acquisition du terrain où une enveloppe de trois millions de dinars a été allouée. Selon la version que nous avons pu recueillir, seule l'acquisition du terrain permettra à l'Assemblée de réactiver le projet afin de créer un véritable parc des loisirs et de détente qui sera convivial et surtout familial. Aujourd'hui, à l'intérieur de cet espace, seul l'aqua-musée du PNG (Parc national de Gouraya) une pizzeria et un carrousel sont encore opérationnels. Le parc et le lac Meziat pourront à eux seuls valoriser le centre urbain de la ville et offrir un lieu de détente aux familles. En attendant la régularisation du terrain et la conformité du parc, celui-ci est déserté par les citoyens. Quant aux pouvoirs publics, désintéressés par cet espace, ils le laissent à l'abandon.