Les conventions de jumelage entre les villes algérienneset françaises se multiplient. C'est dans ce sens justement que la commune d'El-Biar (wilaya d'Alger) vient de signer une convention de jumelage avec la ville française d'Alfortville. Un accord qui permettra aux signataires de renforcer leur partenariat dans divers domaines, notamment celui de la gestion administrative, le sport, l'urbanisme et la formation. Ainsi, le maire d'El Biar, Mohamed Labdellaoui, s'est réjoui de cette réalisation "historique" et a souhaité que ces relations puissent s'inscrire dans la durée. M. Labdellaoui s'est également engagé, au nom de la délégation qu'il conduit, dont le wali délégué du quartier voisin de Bouzaréah, à mettre en application les termes de cette convention par le lancement rapide d'actions de coopération réalisables pouvant avoir un impact réel sur les deux collectivités. Pour le député-maire d'Alfortville, ville située dans le Val de Marne, en région parisienne, ce jumelage est la consécration de dix ans d'échanges entre les deux villes et intervient à une date "très symbolique", celle de la fondation de la ville d'Alfortville, il y a 126 ans jour pour jour. Afin de donner corps à ce partenariat naissant, René Rouquet a indiqué qu'un programme de travail avait été élaboré sur le fonctionnement des services des deux mairies, avec les cadres et les agents de la ville. "Nous croyons aux vertus de cette union, qu'il s'agisse de la formation au sein de nos collectivités, ou dans le domaine du sport, où nous connaissons à fois la qualité des équipements à El Biar et la réalité de ses attentes", a-t-il confié en signalant que plusieurs projets d'échanges sportifs étaient "déjà en route". De son côté, le Consul d'Algérie à Vitry sur Seine, Nait Tighilt Lyès, a de son côté, rendu hommage à l'association culturelle algérienne d'Alfortville et à son président Bachir Dahmani, à qui revient en partie l'initiative du projet de jumelage. Il a aussi souligné l'expérience acquise par la municipalité d'Alfortville en matière de gestion de la ville, d'organisation des transports, de mise en place d'infrastructures éducatives et sportives, de promotion de l'activité culturelle et de développement de la vie sociale et associative. Le point de départ de ce jumelage remonte à décembre 2001 lorsque 700 Alfortvillais environ s'étaient rassemblés au Palais des Sports de la ville, à l'appel de l'association que préside M. Dahmani, pour venir en aide aux victimes des inondations qui avaient endeuillé le quartier de Bab El Oued, à Alger, un certain 10 novembre 2001 faisant plusieurs centaines de victimes. En février 2002, le produit d'une collecte de dons a été remis aux enfants de Bab-El-Oued, en collaboration avec l'association Ouled-El-Houma. L'accord de jumelage entre Alfortville et El Biar est le quatrième du genre que signe la ville française avec des homologues de même ampleur et de démographies analogues, dans le monde depuis 1989.