Cinq personnes ont été blessées par balle, aujourd'hui, dans la ville côtière de Banias (nord). Signe que la tension reste forte en syrie, deux jours après des protestations qui ont fait 26 morts à Deraa (sud), épicentre de la contestation contre le régime de Bachar el Assaad. D'après un témoin, sept voitures "transportant des gens envoyés par le régime sont arrivées devant la mosquée Abou Bakr al-Sidiq, et leurs occupants ont ouvert le feu sur la mosquée". Les auteurs des tirs sont "des sbires du régime dont les noms nous sont connus", a affirmé ce témoin selon lequel les communications téléphoniques étaient coupées à Banias où des comités populaires ont érigé des barrages, comme il a été fait en Tunisie ou en Egypte, pour protéger les quartiers.Vendredi, vingt-six personnes avaient trouvé la mort à Deraa, au sud de Damas, lorsque les forces de l'ordre ont tiré sur des milliers de manifestants. Deux autres étaient mortes dans le gouvernorat de Homs (centre-ouest). Face à cette répression, les ONG ont exprimé "leur inquiétude sur la détermination des autorités syriennes à continuer leurs violations des droits et des libertés essentielles, tels le droit à manifester pacifiquement et la liberté d'opinion et d'expression".Quant au président Bachar al-Assad, qui ne s'était plus exprimé depuis son discours devant le Parlement le 30 mars, a déclaré dimanche que "la Syrie avançait sur le chemin des réformes généralisées" et "souhaitait profiter des expériences européennes", selon l'agence officielle Sana.