Le secrétaire général du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem a au cours de l'émission télévisée de mercredi, affirmé que "les perspectives politiques qui se profilent ne peuvent avoir un sens sans la prise en considération des revendications sociales qui s'expriment pacifiquement par la rue mais qui risquent d'avoir, si elles ne sont pas traitées, des retombées politiques". D'après lui, ce qui se passe dans le pays ne renvoie à aucune crise politique. De son point de vue et contrairement à ce qui se passe ailleurs, "nous sommes en Algérie confronté à un problème de transparence". Il citera comme exemple la distribution de logements sociaux qui doit se faire dans l'équité la plus totale. Il a reconnu que certaines revendications sont légitimes et méritent un traitement à travers l'ouverture des espaces de "médiation" avec la société civile. Evoquant le front social, le SG du FLN dira qu'il y a lieu de négocier chaque tension par anticipation, notamment en ce qui concerne l'augmentation des salaires et la " construction " d'une Fonction publique au sein de laquelle soit garantie l'équilibre des efforts fournis, des capacités professionnelles et l'égalité des salaires. Il rappellera également, la récession qu'a connu le pays durant les années 80, notamment lorsque le prix du baril de pétrole est tombé jusqu'à 9 dollars, poussant les autorités du pays à revoir certains critères de développement et l'annulation de plusieurs projets, d'où dit-il, le recours à l'aide du FMI et les conséquences qui se sont suivies dont le terrorisme… Il mettra en exergue, les efforts déployés par le président de la République , M. Abdelaziz Bouteflika depuis 1999, grâce à la concorde civile et à la réconciliation nationale qui ont permis au pays de retrouver le chemin du développement, de la paix et de la stabilité. Il reconnaîtra dans ce sens que beaucoup reste à faire, "il y a lieu de déployer plus d'efforts pour satisfaire les besoins des populations en matière de logement et d'emploi particulièrement". Du point de vue du FLN, la révision radicale de la Constitution s'impose : "Le système constitutionnel actuel n'est ni présidentiel ni parlementaire. Il faut sortir de cette contradiction. Pour cela, nous devons aller vers un système présidentiel différent de l'actuel où le Président est élu sur la base d'un programme mais pour peu que le parti majoritaire au parlement soit d'une tendance politique différente, le problème de la cohabitation se posera, surtout que le pouvoir ne se partage pas ". Il considère toute la nécessité de la révision de la loi fondamentale du pays afin d'instaurer un "système qui consacre la transparence, le contrôle et la participation la plus large. " A bien comprendre les propos de M. Belkhadem, les réformes à venir que décidera le président de la République porteront sur la révision de la loi électorale, avec la contribution de l'ensemble du paysage politique agréé, la loi sur les partis politiques ainsi que la loi sur les associations, le code de l'information et le code de la wilaya. A propos d'une éventuelle dissolution de l'Assemblée populaire nationale, M. Belkhadem s'est dit " opposé à une telle idée ", en disant " nous sommes contre la dissolution de l'APN car nous y représentons la majorité du peuple et jusqu'à présent, il n'y a aucun prétexte politique ou autre qui pousse à cette dissolution ". Plus explicite à ce sujet, il dit : " De par le monde, la dissolution de l'Assemblée n'intervient que dans trois cas de figure, inexistant en Algérie : une crise politique née d'un conflit entre les pouvoirs exécutifs et législatif, lorsque le parti majoritaire réclame des élections anticipées pour prolonger sa position dominante au sein de cette institution, ou dans le cas où le paysage politique change avec l'apparition de nouvelles formations pour leur permettre de participer à la course électorale".