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"Le défi de l'Algérie consiste à améliorer l'efficacité de ses institutions" Selon le rapport Femise 2010 sur l'investissement étranger et la croissance
" Grâce à l'augmentation du prix du pétrole, l'Algérie a connu, ces dernières années, une aisance financière particulière. La croissance hors hydrocarbures, qui reste appréciable, ne signifie nullement que les secteurs qui la génèrent se soient autonomisés des hydrocarbures ", estime le Forum euro-méditerranéen des instituts de sciences économiques (Femise) qui vient de publier un rapport sur " l'investissement étranger et la croissance des pays méditerranéens" durant l'année 2010. Ces secteurs croissent grâce à la demande publique qui, dans le long terme, subit la volatilité des termes de l'échange, selon Femise, dont est membre le Cread (Centre algérien de recherche en économie appliquée au développement). Depuis 1988, l'Algérie a engagé des réformes importantes pour asseoir son économie sur les règles du marché. Mais les réformes des institutions ont pris du retard, selon l'analyse de cett institution euro-méditerranéenne spécialisée en économie et développement. Le climat des affaires continue à être désigné, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, comme " un frein " , important à la croissance. "Le défi pour l'Algérie consiste à améliorer l'efficacité de ses institutions et leur cohérence pour permettre une transformation productive de sa rente" recommandent les experts du Forum. L'étude du cas de l'Algérie offre l'opportunité de mettre en évidence la relation entre l'investissement, qu'il soit domestique ou étranger, sous la forme d'investissements directs étrangers (IDE), et la rente pétrolière. "L'analyse de la théorie de la malédiction des ressources naturelles s'oriente, aujourd'hui, vers le facteur institutionnel qui était un chaînon manquant dans la causalité des modèles traditionnels", explique cette étude à propos de la rentabilisation des ressources naturelles algériennes.Ce n'est pas l'importance des ressources naturelles qui explique par elle-même la faiblesse de la croissance dans les pays relativement bien dotés en ressources naturelles, poursuit-elle, mais leur utilisation rationnelle. La différence de qualité des institutions, ou plus simplement le climat des affaires, ferait la différence entre les pays qui ont su tirer profit de leurs ressources naturelles et les autres. Or, en Algérie, le choc positif des termes de l'échange, qui dure depuis quelques années, est couplé à une croissance volatile. Par ailleurs, elle reste, selon les experts du Femise, exogène et impulsée essentiellement par le secteur des hydrocarbures.