De plus en plus visible depuis la sortie l'été dernier de son opus "Tawriqt tachavhant " (Feuille blanche), Aït Menguellet est attendu dès le 06 mai prochain dans pas mal de salles parisiennes. Le chanteur fera son entame le 6 mai au soir dans " Le Sax " à Achères dans la région parisienne, puis le 07 au théâtre de "Suresnes" et enfin le lendemain 08, à La Verrière, dans "Le Scarabée ".Autres rendez-vous avec l'artiste, et c'est sans doute un événement car l'artiste s'y est absenté longtemps, trois concerts, soit le 1, le 2 et 3 juillet prochain au Centre culturel algérien à Paris que dirige l'écrivain Yasmina Khadra. Regardez-bien les dates et vous verrez que ça correspond à la fête nationale de l'indépendance, (49ème anniversaire) commémoration donc historique, en présence du chanteur dans l'hexagone. Selon son Farid Ouahmed, coordinateur artistique, le choix de la région parisienne est "délibéré" du fait que l'artiste a "toujours voulu se faire entendre devant celles et ceux, nombreux, qui, pour des raisons matérielles, ne peuvent se rendre à ses concerts parisiens", a-t-il dit, ajoutant que Lounis Aït Menguellet continue ainsi son périple autour de la capitale française "avec la joie immense de se produire dans des salles moyennes, au plus près de son public". Cette tournée 2011 autour de la capitale française, se terminera selon toujours Farid Ouahmed, en fin d'année par un concert-événement, dans une grande salle parisienne. Avant cela, et dans le cadre du Festival Tamazgha, organisé par Sud Culture, un concert aura lieu le 18 juin 2011 à 20h30 en plein air dans le cadre enchanteur du théâtre de la Sucrière, à Marseille. Agenda donc chargé pour l'auteur de "Asafru", qui depuis la sortie de sa "Feuille blanche ", n'a cessé d'arpenter les salles d'ici et d'ailleurs. Le 20 novembre dernier, le chanteur était visible au théâtre le Colisée de Lens , avant de se produire le lendemain à la salle Scohy d'Aulnay Sous-Bois, dans la région parisienne. D'autres concerts s'étaient déroulés, à Saint-Denis, Chalons-En-Champagne, Argenteuil, Verrieres, Suresnes et Achères. Dès février 2010 , Ait Menguellet a repris le chemin des arènes, notamment pendant le ramadhan avec son mémorable concert à la salle El Mouggar, un autre, bien avant à la salle Atlas d'Alger et surtout sa rencontre pour la première fois avec le public constantinois. A 60 ans, Lounis Ait Menguellet, poète, chanteur et compositeur, compte une carrière de plus de 40 ans et plus de 200 chansons à son riche répertoire. Le concert mémorable de la salle Atlas, animé le 21 août dernier intervenait avec la sortie de "Thawriqt Tachavhant " (La Feuille blanche), opus paraphé en février 2011. Aït Menguellet était visible à Tizi- Ouzou le 14 août dernier, à la faveur d'un concert exceptionnel animé à la Maison de la culture de la ville des Genêts. Retour inédit sur la scène d'un chanteur qui, discret et peu prolifique que l'on considère comme " un sage " ou un "philosophe". "Feuille blanche" ou l'angoisse d'écrire Dernier-né d'Ait Menguellet, "Feuille Blanche" est sorti en août dernier en même temps qu'un autre opus, "Thirga laâqal", de son rejeton Djaffar qui, lui-même, a fait les arrangements de son père. "Thawriqth Tachavhant " contient sept chansons dont le titre lui-même parle de la difficulté d'un auteur face à l'écriture, "Amenugh" (La discorde), "Serrah iwa man" (laisse l'eau couler), "Iguervgha wul" (qu'est-ce que le cœur voudrait… !) "thagara n'etezwarth " (La fin du commencement), "lewjav d'egawadhou" (la réponse est dans le vent), un texte sur une musique de Bob Dylan sur la chanson "When the wayn". Après "ini-d ay amghar" (Dis-moi le sage !), un album paraphé en 2005, le chanteur Aït Menguellet récidivait avec cet opus composé par le chanteur lui-même, en plus de deux reprises dont la célébrissime " Yel Menfi " de Akli Yahiaten, une version que cet autre artiste kabyle a traduite d'après une chanson réputée de Bob Dylan. Voulant à tout prix cocher son fils Djaâfar qu'il pousse à chaque fois au-devant de la scène, le père Lounis a offert à son rejeton la chance d'effectuer lui-même les arrangements de ""Thawriqth Tachavhant ". Trois mois plus tôt, Aït Menguellet avait annoncé cet événement dans une émission télévisuelle très attendue consacrée à l'artiste, sur Berbère Télévision. Le rendez-vous était programmé à une heure de grande écoute puisqu'il s'agissait pour Aït Menguellet de revenir dans cette émission qui s'appelle Art et société et qui était animée par Kamel Tarouiht, non seulement sur sa carrière mais aussi sur ce nouvel opus. Aït Menguellet était par ailleurs visible le 2 mai 2010 au Palais des sports à Paris. Il était aux côtés de son compère Akli Yahyaten, avec lequel il est déjà monté sur scène. Le chanteur kabyle dont le fils avait au début de l'année 2008 défrayé la chronique suite à l'assassinat d'une vieille dans un appartement de la banlieue française, semble ces dernières années, de plus en plus porté par la scène algérienne et étrangère. Il n' y a pas eu un Ramadhan -et cela depuis les années 2000- sans que Aït Menguellet ne soit à l'affiche, que ça soit à Alger, Béjaïa, Tizi-Ouzou ou Tiaret. Il est vrai que le chanteur, qui avait souvent des frictions avec son compère le défunt Matoub Lounes, n'est pas prolifique, mais ça ne l'empêche pas d'être l'un des auteurs compositeurs kabyles les plus appréciés et les plus respectés de la génération des années 70. Ayant débuté par des chansons sentimentales courtes, Lounis Aït Menguellet explore à présent de plus en plus le territoire sociopolitique dans lequel il donne un large répertoire. Son dernier album paraphé en 2005 en témoigne d'ailleurs. Il est sûr que pour le public de l'hexagone, il saura exploser le best de ce qu'il a confectionné en près de 40 ans de carrière.