Le Groupe mondial sécurité alimentaire sera basé à Rome, sous la direction des deux organisations onusiennes spécialisées dans l'alimentation. Le "Groupe de soutien global" rassemblant la FAO, le PAM, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Croissant-Rouge international, ainsi que d'autres organisations non-gouvernementales (ONG) et humanitaires, des groupes de sécurité alimentaire coordonnent déjà les réponses dans plus de 25 pays touchés par des catastrophes naturelles majeures, des conflits ou des crises prolongées. Le nouveau "Groupe mondial sécurité alimentaire" apporte désormais sa plateforme internationale pour soutenir les actions spécifiques, par pays. Cette plateforme mondiale met à disposition des équipes sur le terrain des outils et conseils pour une coordination plus efficace des réponses, des ressources humaines en situation d'urgence, des formations pour renforcer des compétences dans le pays, l'amélioration de l'information et de la gestion des connaissances, et aussi la sensibilisation des réponses apportées et leur adéquation avec la situation locale. La FAO et le PAM indiquent que "le service d'aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO) a fourni un soutien financier permettant le lancement de la première phase du projet. Des fonds supplémentaires ont également été offerts par le Royaume-Uni et la Finlande". Dans le même registre, les autorités chinoises orientent leur stratégie vers l'amélioration de la qualité des aliments pour une meilleure prise en charge de la question épineuse de la sécurité alimentaire. En effet, les services de santé du pays le plus peuplé de la planète vont intensifier leurs efforts dans la lutte contre l'ajout illégal de matières non-comestibles dans les aliments, tout en renforçant la supervision contre l'utilisation excessive d'additifs alimentaires, souligne une circulaire publiée lundi par le ministère de la Santé. Le ministère a appelé les départements locaux de la santé à fournir de plus grands efforts dans le déroulement des enquêtes et le traitement des cas impliquant l'ajout illégal de matières non-comestibles dans la nourriture. Un système permettant de rapporter les incidents liés à la sécurité alimentaire et d'organiser des enquêtes devrait être créé par les autorités de la santé locales, indique la circulaire. Le ministère a également demandé aux autorités de la santé de perfectionner leur système de réponse d'urgence en cas d'incidents liés à la sécurité alimentaire et d'engager des experts dans leurs équipes d'enquête. Au cours de ces neuf dernières années, la Chine a inscrit sur une liste noire 151 matières interdites dans les aliments ou qui sont utilisées de façon inadéquate dans la nourriture destinée à l'homme ou dans le fourrage pour les animaux, selon les chiffres publiés par le Comité sur la sécurité alimentaire relevant du Conseil des Affaires d'Etat. Le ministère de la Santé a souligné dans la circulaire que ces matières non-comestibles et les additifs qui figurent sur la liste noire devraient être la principale cible de la supervision sur la sécurité alimentaire menée par les autorités de la santé de divers niveaux.