Le problème de la disponibilité du foncier industriel reste toujours posé malgré les efforts consentis, jusque-là, pour trouver une solution à ce dossier souvent soulevé par les opérateurs économiques. L'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) en charge de ce dossier depuis 2008 a pris une série de mesures en vue d'atténuer la pression sur le foncier et tenter de répondre aux attentes des investisseurs tant locaux qu'étrangers. Des efforts qui ont donné des résultats dans certaines régions mais loin d'être réglé, notamment, au niveau de la capitale. " Alger connaît toujours le stress foncier ", a déclaré, hier, la directrice générale de l'Aniref, Mokraoui Hassiba, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. La solution pour la capitale est d'amener les investisseurs à s'installer dans les villes limitrophes qui ne sont pas loin d'Alger. " Ces régions offrent beaucoup d'avantages tel le prix intéressant du mètre carré ". Néanmoins, l'appréciation des investisseurs est tout autre, car ils " restent toujours intéressés par le foncier dans la capitale " a-t-elle estimé, ajoutant qu'il y a réellement un " problème de communication ". Toutefois le problème du foncier commence à être résolu en dehors d'Alger. Selon la DG de l'Aniref, des actions seront menées prochainement à travers tout le territoire national. Parmi ces mesures " phares ", figure, notamment, la " création de 36 zones industrielles pour attirer les investisseurs ". Le projet a déjà reçu l'aval du Conseil national d'investissement (CNI) et sa concrétisation est prévue pour le " troisième trimestre de cette année et pour lequel une enveloppe de 30 milliards de dinars a été dégagée", a annoncé la première responsable de l'Aniref. La réalisation de ces zones se fera suivant des critères bien précis comme le choix du meilleur site et la nature juridique des assiettes foncières. L'Aniref a émis des propositions pour faire de ces zones un "projet intégré, c'est-à-dire les doter de toutes les commodités comme des hôtels, des banques, des crèches, la sécurité et pour faire d'elles des espaces de vie ", a expliqué Mme Mokraoui Hassiba. En attendant la réalisation de ces projets, l'Aniref est toujours confrontée à une forte demande de foncier. Le recensement réalisé par cette agence montre en effet que la demande qui est de 6 400 hectares, dépasse de loin l'offre qui est de 310 hectares dont " 211 ont été adjugés ". Cette forte demande est enregistrée surtout dans les régions du centre du pays. D'où l'intérêt d'aller s'installer dans les régions des Hauts-Plateaux, où des facilitations sont accordées aux investisseurs comme l'abattement fiscal. Par ailleurs, la DG de l'Aniref a souligné l'importance du gré à gré qui est une "avancée permettant l'accès facile au foncier ". Des opérations qui seront menées, rassure-t-elle, dans la "transparence la plus totale ".