La création d'une entreprise publique économique, d'un capital de 750 millions de dinars, chargée de la concrétisation du programme de réalisation de 14 marchés de gros de fruits et légumes à caractère national et régional, a été annoncée avant-hier à Alger par le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada. Le ministre du Commerce a précisé, lors d'une séance plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales, que cette entreprise, qui "sera opérationnelle" à la fin du semestre en cours, assurera l'"encadrement des opérations de distribution des produits agricoles. Sa création s'inscrit, a-t-il ajouté, dans le cadre du renforcement et de la régulation de l'activité de distribution des produits alimentaires. Il a indiqué que cette entreprise bénéficiera de crédits bancaires d'un montant de 25 milliards de dinars en prévision de la mise en œuvre d'un programme d'investissement pour la création de marchés de gros modernes disposant de toutes les commodités nécessaires. Le ministre a évoqué les mesures prises en matière de création d'espaces commerciaux et de marchés, rappelant que l'Etat a consacré 6 milliards de dinars à la réhabilitation de 35 marchés de gros et 215 marchés de détail dans le cadre du plan quinquennal 2005-2009. Par ailleurs, le premier responsable du secteur a indiqué que son département examinait actuellement un projet de décret régissant l'activité commerciale de gros de fruits et légumes, ajoutant que le texte, soumis à l'Union des commerçants et artisans algériens (UCAA) pour enrichissement, définissait les normes de classification des marchés aux niveaux national, wilayal et régional. S'agissant du commerce parallèle, M. Benbada a fait savoir que des facilités ont été mises en œuvre pour l'obtention du registre du commerce, rappelant le rôle de la commission interministérielle (ministères du Commerce et de l'Intérieur) dans la lutte contre ce phénomène. 75 000 commerçants illégaux activent au niveau de 750 marchés parallèles à travers le territoire national, a précisé le premier responsable du secteur. Une instruction a été donnée aux walis en mars dernier pour accompagner les intervenants au niveau des marchés parallèles en matière de recensement, d'inscription au registre du commerce, d'octroi de locaux et d'enveloppes financières pour la réhabilitation des espaces commerciaux. Des mesures ont été prises à cet effet dont l'octroi d'autorisations provisoires aux commerçants illégaux et l'exonération fiscale pour une durée de deux ans, a rappelé M. Benbada.