L'économie britannique arrive difficilement à renouer avec la croissance au 1er trimestre 2011. Plusieurs études établies par des instituts spécialisés montrent que l'économie britannique se remet lentement de la récession, pouvant enregistrer un taux de croissance de seulement 1,75% pour l'ensemble de 2011. Selon eux, l'économie britannique va se relever en 2012 avec un taux de croissance de 2% et ce taux devrait s'améliorer davantage en 2013. Pour le 1er trimestre de l'année en cours, l'économie arrive difficilement à renouer avec la croissance. Il a été enregistré une hausse modeste de 0,5%, mais sans parvenir toutefois à regagner la confiance des consommateurs, estiment des analystes. Pour autant, cette croissance quoique modeste, avait suscité l'espoir des économistes de voir une relance de la consommation des ménages considérée comme l'un des moteurs de la croissance économique avec le commerce extérieur et les investissements. Mais, selon une étude, la confiance des consommateurs a, contre toute attente, connu une baisse importante au cours des trois premiers mois de 2011 en dépit des espoirs suscités par les derniers résultats rendus publics par l'Office national des statistiques (ONS). L'étude de marché souligne que l'ensemble des cinq mesures de confiance des consommateurs a chuté au cours des trois premiers mois de l'année, les britanniques sont ''plus pessimistes que jamais'' sur l'état de leurs propres finances et sur les perspectives a court terme de l'économie. ''Les tentatives pour stimuler la croissance n'ont pas réussi à convaincre les consommateurs et ce phénomène se fait sentir au niveau des dépenses'', a noté les rédacteurs de cette étude. Pourtant, le Premier ministre David Cameron avait, au lendemain de la publication du taux de croissance pour le premier trimestre 2011, mis en exergue l'importance de ce résultat en affirmant devant le Parlement que ''l'économie britannique renoue enfin avec la croissance après une longue période de stagnation et au moment ou les travaillistes s'attendaient à une récession à double creux''. Dans le débat parlementaire consacré à l'examen des résultats de l'économie pour cette période, le leader de l'opposition M. Ed Miliband a rétorqué que sur l'ensemble des six derniers mois, la croissance a été nulle du fait, a-t-il dit, que l'économie avait enregistré une croissance négative de 0,6 % au dernier trimestre 2010. ''Il y a eu donc un effet de compensation, sans plus'', a-t-il expliqué en déclarant que ''le Premier ministre fait dans l'autosatisfaction de son bilan''. Pour les travaillistes, ''il serait illusoire de vouloir prétendre à la croissance avec des coupes budgétaires de cette taille''. Ils estiment que le gouvernement est allé ''trop loin et trop vite'' dans le plan de réduction des dépenses qui va plomber toute tentative de croissance. De leur côté, les experts ont estimé que les résultats enregistrés au cours du premier trimestre sont ''loin des attentes'', la plupart des économistes tablaient sur une croissance plus forte durant cette période, notamment après la contraction de l'économie à la fin de 2010. Ils estiment que le net ralentissement de la croissance enregistrée dans le secteur de la manufacture au cours du premier trimestre (1,1% contre 6,8% précédemment) et la performance négative de la construction (-3,8%) ont largement contribué à la faiblesse du résultat du début de 2011, pouvant même ''compromettre la reprise de l'économie britannique''. En effet, disent-ils, avec l'activité intérieure touchée par l'inflation galopante et l'austérité budgétaire, la croissance du PIB va être fortement tributaire du secteur manufacturier. L'économie aura encore besoin d'une solide croissance dans ce secteur pour soutenir la croissance dans son ensemble, soulignent les analystes, qui mettent en garde cependant contre le chômage qui atteint des pics alarmants, notamment au sein de la tranche d'âge des 17-24 ans.