Dans la perspective de financer des projets de développement au nord du Mali, l'Algérie vient de faire un don de dix millions de dollars au gouvernement malien. La convention formalisant ce don a été signée, jeudi dernier, à Bamako, par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, et le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Soumaylou Maiga, en présence du président de la République du Mali, M. Amadou Toumani Touré. Les projets de développement retenus se rapportent notamment aux domaines de l'hydraulique, de la santé et de la formation professionnelle. "Ce don, qui intervient sur instruction du président de la République , M. Abdelaziz Bouteflika, entre dans le cadre des efforts déployés par l'Algérie pour la stabilisation et le développement de cette région", a indiqué M. Messahel dans une brève intervention à cette occasion. La signature de cette convention traduit "l'excellence des relations historiques" unissant les deux pays et constitue un "nouveau jalon" sur la voie de la coopération bilatérale algéro-malienne, a-t-il souligné. Le ministre délégué, qui a transmis les "salutations fraternelles" du président Abdelaziz Bouteflika à son homologue malien, M. Amadou Toumani Touré, a relevé également "tout l'intérêt" qu'accorde l'Algérie au développement, à la sécurité et à la stabilité de ce vaste espace de la région et de ses populations. "C'est là un geste qui traduit une ambition partagée entre l'Algérie et le Mali pour faire de nos frontières un espace commun de paix et d'échanges entre nos deux pays et nos deux peuples", a-t-il encore affirmé. Pour sa part, M. Maiga a salué le geste de l'Algérie vis-à-vis de son pays, estimant que cela "va consolider davantage les liens d'amitié et de fraternité" entre les deux pays et permettra aussi de contribuer à la sécurisation de la région nord du Mali pour en faire un "espace de paix, d'échanges et de développement au profit des populations locales". La signature de cette convention intervient à la veille de la réunion ministérielle sur le Sahel, ayant pour thème la sécurité et le développement de la région.