Le président de l'instance de concertation sur les réformes politiques, M. Abdelkader Bensalah, a indiqué, hier à Alger, qu' " aucun acteur politique ne sera exclu des consultations si ce n'est, comme l'a dit le président de la République, les tenants de la violence que le peuple a bannis de la vie politique ". "Aucune limite n'est posée au champ de la concertation, si ce n'est le respect des constances nationales et des composantes de notre identité ", a-t-il poursuivi. " Aucun projet de texte ne vous sera imposé ", a-t-il dit à l'adresse de la délégation d'El-Islah, l'assurant que ce sera de "leurs vues, analyses, commentaires, suggestions et propositions que sortiront les éléments du projet de révision de la Constitution et les amendements qui seront apportés aux textes législatifs, objets de la réforme". Pour lui, il s'agit d'une traduction de l'engagement "solennel" pris par le président de la République, dans son intervention en Conseil des ministres du 2 mai dernier. M. Bensalah a souligné, à cette occasion, que ces concertations entraient dans le cadre du "parachèvement de l'entreprise du renouveau national après la restauration de la paix et de la relance de l'économie". Tout en se référant à la situation prévalant dans la région où, selon lui, sont en train de "s'opérer des mutations importantes, parfois tragiques, mettant en péril la souveraineté et l'unité nationale", il a estimé que "le peuple algérien, qui suit ces évènements, avait lui-même des revendications en termes d'approfondissement de la démocratie et de meilleure gouvernance". Il a rappelé, à ce propos, que le président de la République avait reconnu que ces revendications étaient "légitimes". "Le peuple algérien a opté pour un changement profond, mais un changement par voie pacifique", a résumé M. Bensalah.