“Les droits des femmes travailleuses dans la législation algérienne”, ce thème a constitué l'objet d'une journée de travail qui s'est déroulée dimanche au Musée du moudjahid à Oran. Cette rencontre, organisée par le ministère de la Justice avec le concours du Programme de développement des Nations unies (PNUD) et l'Association des femmes syndicalistes de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), "s'inscrit dans le cadre de l'orientation des réformes de la justice", indique-t-on. "Elle vise à faciliter aux justiciables, notamment des couches sociales et les personnes vulnérables, l'accès à la justice et aux procédures judiciaires", a indiqué M. Mahieddine Rachid, le directeur de l'organisation au niveau du ministère de la Justice ministère et le PNUD, de former des formatrices notamment des syndicalistes aux droits et devoirs reconnus par la législation algérienne, a ajouté le même responsable. M. Dirk Boberg, représentant du PNUD en Algérie, qui a félicité le gouvernement pour ses efforts de réforme de la justice, a estimé que cette rencontre, consacrée aux droits de la femme travailleuse dans la législation algérienne, "revêt une grande importance et traduit la volonté des pouvoirs publics de réformer la justice", a-t-il indiqué en mettant en exergue la disponibilité du programme des Nations unies pour le développement à accompagner le ministère dans sa démarche de réforme. Il a, par ailleurs, indiqué que cette rencontre s'inscrit dans le cadre du programme de soutien à la réforme de la justice mis en œuvre depuis trois ans et qui vise essentiellement à moderniser les systèmes judiciaires, faciliter aux femmes l'accès à la justice et de développer la communication entre la justice et la société. La coordinatrice de la wilaya d'Oran de l'Association des femmes syndicalistes, Mme Keltoum Abderrahmane, a indiqué dans son intervention que cette rencontre permettra d'apporter des éléments de réponse aux nombreuses questions que se posent les femmes travailleuses. "Elle permettra d'élaborer une synthèse des différentes lois relatives aux droits et devoirs des femmes travailleuses", a-t-elle précisé. Abordant le cadre législatif international et algérien, un intervenant, a précisé que le législateur algérien n'a pas prévu dans les lois relatives au travail de différence entre l'homme et la femme. Pour étayer ses propos, il s'est appuyé sur la Constitution qui garantit l'égalité entre l'homme et la femme et sur la loi 90-11 qui consacre ce principe. Dans le même contexte, il a mis en exergue l'importance des organisations syndicales dans la sensibilisation des femmes travailleuses, aux droits et devoirs reconnus par la législation, et à la lutte contre les disparités, entre l'homme et la femme, dans le monde du travail. Il est à noter que l'Algérie compte 1,8 % de femmes travailleuses affiliées aux différentes organisations syndicales.