Le P-DG de Naftal s'est montré très satisfait du bilan réalisé en 2004. Le président-directeur général de Naftal, M.Remini, a présenté, hier au siège de Sonatrach, le bilan de sa société pour l'exercice 2004. Invité par Energy Press Club, M.Remini s'est dit satisfait. Bilan entre les mains, il avance chiffre sur chiffre en s'arrêtant de temps à autre pour expliquer. Tous les indices sont positifs. Ainsi, l'exercice 2004 a été marqué par la réalisation d'un chiffre d'affaires de 174 milliards de dinars, alors qu'en 2003 il était de l'ordre de 168 milliards de dinars, soit une croissance de 4%. Les carburants et les GPL constituent 75% de ce volume d'affaires global. Un autre indice attestant de la bonne santé de Naftal est le volume des ventes en produits pétroliers sur le marché national. Ce volume s'élève à plus de 10 millions de tonnes contre 9,6 millions de tonnes commercialisées en 2003, soit une croissance de 4%. Cela, en dépit des contraintes qui ont fortement perturbé les programmes de ravitaillement et de livraison et généré des surcoûts à la société. Quelles sont ces contraintes? Le P-DG de Naftal évoque le déficit structurel des raffineries d'Alger, d'Arzew et de Hassi Messaoud. «Le taux de marche de la raffinerie d'Alger, à hauteur de 50% de ses capacités installées ainsi que l'offre de l'essence sans plomb polarisée à l'est du pays ont contraint Naftal à recourir au cabotage. Ce qui a généré des surcoûts évalués à 1,3 milliard de dinars», a indiqué M.Remini. Pour ce qui est de l'investissement, la réalisation du programme de l'exercice 2004 a nécessité une enveloppe financière de 9,1 milliards de dinars. 82% de ces investissements, soit 7,5 milliards de dinars, sont financés par les ressources propres de Naftal. Selon les chiffres avancés par le directeur financier de Naftal, M.Bedja, l'évolution des dépenses d'investissement durant la période 2000-2004 a pris une courbe croissante. Un bond significatif estimé à 6 milliards de dinars a été enregistré pendant ces quatre années. Entre 2003 et 2004 seulement, Naftal a dépensé plus de quatre milliards de dinars. Cette enveloppe financière a été consacrée à la réalisation de nouvelles infrastructures de la société. «Ces investissements portent notamment sur la réalisation de nouvelles canalisations, de dépôts de carburant et des centres emplisseurs de GPL», a indiqué le P-DG de Naftal. Ce dernier a cité aussi le renouvellement du matériel de transport et manutention ainsi que la rénovation et la modernisation du réseau stations-service. En outre, M.Remini a déclaré que des nouvelles canalisations seront mises en service au courant du deuxième semestre de l'année en cours. «Elles permettront assurément de mettre définitivement un terme au spectre de la pénurie en produits pétroliers à travers tout le territoire national et de doter notre pays d'un appareil de distribution pérenne et fiable.» Avec tout ce cortège de chiffres qui montrent que Naftal a enregistré des performances satisfaisantes, peut-on dire que tout va bien pour cette société? C'est probable, mais le problème auquel Naftal sera confronté est celui des ressources humaines. En effet, un nombre considérable de travailleurs partent en retraite annuellement, ce qui prive la société d'une main-d'oeuvre qualifiée et expérimentée. Les pourparlers entre la direction générale de Naftal et les 20 gérants libres des stations-service reprendront la semaine prochaine. Le litige opposant les deux parties pour la gestion libre des stations sera ainsi remis, encore une fois, sur la table des discussions. Cette nouvelle rencontre sera-t-elle la bonne ?