Pas moins de 141 entreprises privées, dont 21 étrangères, ont manifesté leur intérêt de participer au développement des trente ports de pêche que compte l'Algérie. Le président du Groupement d'intérêt commun des Entreprises de gestion des ports de pêche (GIC/EGPP), M. Kamel Ouarab, a affirmé que "beaucoup d'entreprises nationales et étrangères sont intéressés des opportunité qu'offre le secteur de la pêche en Algérie". Approché en marge de la 2e "Manifestation pour l'investissement dans les activités des ports de pêche et de commerce halieutique" (Minappech), qui s'est tenue lundi et mardi passé à Alger, M. Ouarab a précisé que ces entreprises ont déjà déposé leurs lettres d'intention dans le cadre du second appel d'offres lancé, récemment, par les pouvoirs publics pour le développement des activités et les métiers de la pêche. "Sur ce total, sept (7) sociétés, dont deux étrangères, ont déjà retiré les cahiers de charges relatifs à la même opération", a précisé M. Ouarab qui a rappelé au passage, que l'opération de dépôt des lettres d'intention et de retrait des cahiers de charges se poursuivra jusqu'à fin juin. Par ailleurs, la gestion des offres d'investissement concernant les petites activités, dont le montant ne dépassant pas dix (10) millions de dinars, à été confiée à l'Agence nationale de soutien de l'emploi des jeunes (Ansej) dans le cadre du dispositif de financement des micro-projets. Cette deuxième édition de Minappech est une rencontre purement professionnelle destinée à l'investissement dans le secteur, elle été inaugurée lundi en présence de représentants du ministère des Participations et de la Promotion des investissements ainsi que celui de la Pêche. Il faut rappeler que l'édition précédente, organisée en septembre 2006, s'était soldée par la sélection d'une trentaine d'entreprises privées algériennes, mixtes ou carrément étrangères ayant manifesté un intérêt à réaliser des projets précis dans le secteur de la pêche. Le montant total des investissements engagés dans ce cadre par les 30 sociétés est estimé à quelque 12 millions d'euros (1,3 milliard de dinars). D'après les estimations, ces projets peuvent créer jusqu'à 500 emplois directs, dans ce secteur qui connaît une certaine effervescence ces dernières années. Avant la clôture de cette manifestation, le directeur de la Chambre algérienne de la pêche et de l'aquaculture (CAPA), M. Toufik Rahmani, a rappelé qu'un chalutier a été livré dimanche par le chantier naval marocain privé Founty Agadir (CNFA) à la société algérienne Eurl Bougie Poissons, également privée. Ce chalutier neuf est le premier d'une commande de quatre bateaux de pêche hauturière effectuée par des opérateurs algériens privés auprès du même chantier naval. Baptisé "Sami", ce chalutier est d'une longueur de 25 mètres et d'un tonnage brut de 138 tonnes dont 40 tonnes net. Son financement est assuré dans le cadre du plan de relance du secteur de la pêche et de l'aquaculture qui prévoit, selon lui, l'octroi d'une aide financière par le ministère pouvant aller jusqu'à 40% de la valeur du bateau contre un apport personnel variant entre 30 et 40%. Le montant restant est financé par un crédit bancaire.