Une enveloppe de 20 millions de dinars a été allouée à Constantine pour l'élaboration d'études de protection et de mise en valeur du site archéologique de Tiddis, dans la commune de Béni H'midène, a indiqué, hier, le directeur de la culture. M. Djamel Foughali a précisé que l'étude a été d'ores et déjà confiée à un bureau d'études public local spécialisé qui devra "ficeler son travail au bout d'un délai de 18 mois". La première phase de cette étude consistera, selon le même responsable, à "faire un diagnostic des mesures d'urgence à prendre, procéder à l'établissement de relevés topographiques, archéologiques et typographiques du site et présenter une conception d'ensemble des propositions et suggestions nécessaires en vue d'entamer le processus de protection de ce village archéologique et historique et de sa mise en valeur. Il sera procédé par la suite aux travaux de réhabilitation du site", a-t-il précisé. Le directeur de la culture a précisé, à ce sujet, que les actions à entreprendre consisteront également à délimiter ce qui fut, jadis, "Castellum Tidditanorum", une cité devenue, à travers les âges, romaine dépendant de Cirta, la capitale Numide.Situé à 28 km de Constantine, Tiddis est un authentique site berbère que la postérité locale a appelé "Ras eddar", une expression de l'arabe dialectale qui signifie littéralement "pic de la maison", érigé dans un cadre majestueux dominé par la magnificence des Gorges du Kheneg. La directrice du musée national Cirta, une structure renfermant une grande partie de vestiges et de pièces archéologiques trouvés sur le site, a rappelé que cette citadelle qui faisait fonction d'ancien poste avancé militaire pour la protection de la capitale de l'empire de Massinissa, marque la présence d'une vieille civilisation berbère à travers des inscriptions libyques et des symboles trouvés sur la poterie berbère que modifieront, plus tard, les romains en y apportant un aménagement propre à leur système d'urbanisation. La promesse des autorités de wilaya de redonner vie à cette localité en créant toutes les conditions favorables lui permettant de retrouver son lustre et son importance d'antan, après avoir été l'objet d'un abandon et d'un " passage à vide ", qui aura duré plusieurs décennies, a été tenue. Comme a été également retenu le processus d'élargir cette opération de réhabilitation aux voies d'accès y menant ainsi qu'à toute la région limitrophe, également riche en vestiges archéologiques non encore mis au jour. Le but est d'en faire une destination touristique privilégiée, d'autant que le site ne cesse d'accueillir, depuis quelques années, des visiteurs de différentes nationalités.