Une étude vient d'être confiée à un bureau d'urbanisme pour un montant de 14 millions de dinars. Après plusieurs années d'attente et de tergiversations, les autorités concernées viennent d'attribuer l'étude de réhabilitation du site archéologique de Tiddis, dans la commune de Béni Hmidène, au bureau d'étude d'urbanisme et de constructions (Urbaco) pour un montant de 14 millions de dinars, a-t-on appris de source très au fait du dossier. Une décision qui vient six ans après la visite du site par l'ex-wali de Constantine, qui avait promis de redonner à cette localité son lustre et son importance à travers un projet de réhabilitation. Ce dernier touchera aussi toute la région pour en faire une destination touristique privilégiée, vu que celle-ci ne cesse d'accueillir des visiteurs de différentes nationalités depuis quelques années. Le montant promis à l'époque, estimé à 25 millions de dinars, sera enfin revu à la baisse, ce qui laisse planer le doute sur les finalités de ce projet. Certains s'interrogent déjà si cette étude tiendra en compte les propositions faites par l'association Tiddis pour la culture et le tourisme, laquelle a milité longtemps pour la remise en valeur des lieux, en projetant de réaliser, outre la délimitation du site pour sa sauvegarde et sa revalorisation, des opérations de développement pour la localité de Safsafa, située sur la route du site, ainsi que les travaux de réhabilitation du CW10 menant vers l'antique Castellum Tidditanorum, avec la réalisation d'un réseau d'assainissement, d'eau potable et de l'éclairage public qui font toujours défaut. «Nous avons attiré l'attention des autorités de la wilaya sur l'état des lieux du site de Tiddis depuis la visite de l'ex-wali de Constantine en 2005 à la daïra de Zighoud Youcef, avant de lui remettre un dossier pour sa réhabilitation», affirme Mechati Mehira, président de l'association Tiddis. Pour l'histoire, l'exhumation en 1941 de l'antique Castellum Tidditanorum a été perçue à l'époque comme un grand événement archéologique intéressant la région de Constantine, réalisé grâce aux efforts d'un certain André Berthier, celui qui assurait la direction du musée national Cirta de Constantine jusqu'en 1970, année à laquelle il quittera l'Algérie pour la France. Depuis, le site qui fut une région à vocation agricole, se trouvant à une vingtaine de kilomètres de Constantine et seulement à 7 km de la RN27 menant vers la wilaya de Jijel, a été complètement oublié. Pourtant, les innombrables pièces archéologiques trouvées constituent une bonne partie de la collection du musée national Cirta.