Le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, a annoncé, jeudi dernier, que le gouvernement allait mettre de l'ordre dans les opérations d'importation pour la revente en l'état, ceci à la faveur d'une réglementation durcissant les conditions d'autorisation de ces activités.En marge d'une séance plénière du Conseil de la nation, M. Benbada a déclaré que "Le décret régissant l'importation pour la revente en l'état est en cours d'amendement de façon à imposer un certain nombre de conditions importateurs, comme la détention d'infrastructures de stockage bien connues par nos services" tout en expliquant que le problème auquel sont souvent confrontés les services de contrôle est que les adresses inscrites sur les registres de commerce de ces importateurs s'avèrent souvent fausses. Le ministre du Commerce a cependant affirmé que cette démarche s'inscrit dans le cadre de la lutte contre le commerce informel et précisé que cette lutte contre la contrefaçon commencera par les gens qui importent pour la revente en l'état, car selon lui, beaucoup d'entre eux alimentent l'informel et commercialisent des produits non conformes. D'autre part, M. Benbada a indiqué que la deuxième réforme qui permettra une meilleure réglementation des importations, est la limitation de la durée de validité du registre de commerce, annoncée en début d'année. "Cette limitation de durée sera bientôt appliquée et nous permettra de savoir qui fait quoi", a-t-il affirmé, tout en affichant la détermination des pouvoirs publics à accomplir cette tâche, très difficile, même s'il s'agit de toucher à des intérêts très importants . Pour note la dernière tripartite économique, en mai dernier, a autorisé les opérateurs effectuant des importations destinées à la production à recourir à la remise documentaire pour le paiement bancaire mais a décidé de maintenir l'obligation de passage par le crédit documentaire (Crédoc) pour les importations destinées à la revente en l'état.