Le ministre belge des Finances, Didier Reynders, souhaite une participation à hauteur de 25 milliards d'euros du secteur bancaire, des assurances et des fonds de pension dans le nouveau plan d'aide à la Grèce, a-t-il indiqué à un journal belge. "Il y aura, c'est certain, un deuxième plan d'aide à la Grèce, dont le montant sera décidé le 20 juillet" lors d'une réunion des ministres européens des Finances à Luxembourg, a déclaré M. Reynders dans une interview accordée au journal De Morgen. "On parle en ce moment de plus de 80 milliards d'euros, mais c'est encore en discussion. Une question plus importante est de voir à quelle hauteur le secteur privé sera impliqué dans l'opération", a-t-il ajouté. "Nous souhaitons littéralement recueillir 25 milliards d'euros pour les Grecs auprès des banques, des sociétés d'assurances et des fonds de pension, à qui l'on demande amicalement de prolonger les prêts existants", a expliqué M. Reynders au quotidien local. "Si nécessaire, nous exercerons une pression douce sur ces investisseurs privés", a-t-il précisé. "Je suis d'accord avec l'Allemagne qu'il faut être exigeant avec les Grecs. Mais nous devons aider la Grèce", estime encore Didier Reynders. "Car si nous laissons tomber la Grèce, il n'y aura plus de zone euro. La Grèce tomberait, puis ce serait le Portugal et l'Irlande", prévient-il, en soulignant que l'euro avait fait beaucoup de biens à des pays comme la Belgique, l'Allemagne et les Pays-Bas. De même, si la Grèce plongeait, "les banques (belges) se retrouveraient à nouveau dans les problèmes et les autorités belges devraient aller au pot pour sauver l'épargne" des Belges, souligne-t-il encore. La zone euro doit décider avant juillet d'un deuxième plan d'aide à la Grèce, mais demeure divisée sur la forme de la participation des créanciers privés.