Le plan d'aide au Portugal, qui pourrait atteindre 80 à 85 milliards d'euros, devrait s'accompagner de strictes mesures d'austérité, ont souligné vendredi les ministres des Finances européens, qui ont tenté de calmer les craintes de contagion à d'autres pays de la zone. Une demande formelle a été envoyée jeudi soir par le Portugal " pour une aide financière de l'Union européenne et du FMI (Fonds monétaire international) ", a annoncé le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, en arrivant à une réunion des grands argentiers européens à Göodoölloö, pas loin de Budapest. M. Rehn a également salué " cette action responsable pour le bien de la stabilité financière en Europe et pour aider le Portugal à faire face à ses difficultés économiques ". " Nous sommes prêts à commencer les négociations pour un programme complet d'ajustement " budgétaire, a-t-il ajouté. Selon le ministre portugais des Finances, Fernando Teixeira dos Santos, cette réunion permettra un premier échange de vues avec " ses collègues européens ". Il a, toutefois, tenu à expliquer, comme les autres ministres, qu'il était " prématuré d'avancer desmontants ", alors que les besoins du pays sont encore en train d'être estimés. " C'est sur la base de cette évaluation, d'un travail technique, qu'il faudra déterminer quels seront les montants " du plan d'aide, a-t-il dit. Le ministre belge des Finances, Didier Reynders, a cependant jugé qu'une fourchette de 80 à 85 milliards d'euros était " dans les ordres de grandeur raisonnables ". " Maintenant, on va surtout vérifier avec la Commission européenne à la fois quelle est l'enveloppe nécessaire, et les mesures que l'on peut prendre au Portugal pour améliorer la situation budgétaire ", a indiqué M. Reynders. Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, avait évoqué fin mars un montant autour de 75 milliards d'euros. Les ministres ont d'ores et déjà prévenu que l'aide financière au Portugal ne serait versée qu'en contrepartie de mesures d'austérité sévères. M. Reynders a évoqué " une conditionnalité qui va être très forte ". " Nous avons demandé au Portugal des réformes structurelles dont on n'a pas vu beaucoup la couleur ", a aussi déploré la ministre française, Christine Lagarde, estimant que " c'est le moment " pour Lisbonne de les présenter. Les ministres ont par ailleurs écarté tout risque de contagion de la crise de la dette à d'autres pays de la zone euro et notamment à l'Espagne, qui a des liens étroits avec l'économie portugaise et est considérée par les marchés comme un prochain candidat potentiel à une aide. La ministre des Finances espagnole, Elena Salgado, a affirmé que le Portugal était " bien sûr " le dernier pays à avoir besoin de fonds extérieurs, excluant l'éventualité d'un tel recours par l'Espagne. " Notre économie est beaucoup plus grande que celle du Portugal. Nous avons un engagement fort pour réduire notre déficit, et nous y sommes arrivés ", a-t-elle insisté. Le plan d'aide au Portugal, qui pourrait atteindre 80 à 85 milliards d'euros, devrait s'accompagner de strictes mesures d'austérité, ont souligné vendredi les ministres des Finances européens, qui ont tenté de calmer les craintes de contagion à d'autres pays de la zone. Une demande formelle a été envoyée jeudi soir par le Portugal " pour une aide financière de l'Union européenne et du FMI (Fonds monétaire international) ", a annoncé le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, en arrivant à une réunion des grands argentiers européens à Göodoölloö, pas loin de Budapest. M. Rehn a également salué " cette action responsable pour le bien de la stabilité financière en Europe et pour aider le Portugal à faire face à ses difficultés économiques ". " Nous sommes prêts à commencer les négociations pour un programme complet d'ajustement " budgétaire, a-t-il ajouté. Selon le ministre portugais des Finances, Fernando Teixeira dos Santos, cette réunion permettra un premier échange de vues avec " ses collègues européens ". Il a, toutefois, tenu à expliquer, comme les autres ministres, qu'il était " prématuré d'avancer desmontants ", alors que les besoins du pays sont encore en train d'être estimés. " C'est sur la base de cette évaluation, d'un travail technique, qu'il faudra déterminer quels seront les montants " du plan d'aide, a-t-il dit. Le ministre belge des Finances, Didier Reynders, a cependant jugé qu'une fourchette de 80 à 85 milliards d'euros était " dans les ordres de grandeur raisonnables ". " Maintenant, on va surtout vérifier avec la Commission européenne à la fois quelle est l'enveloppe nécessaire, et les mesures que l'on peut prendre au Portugal pour améliorer la situation budgétaire ", a indiqué M. Reynders. Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, avait évoqué fin mars un montant autour de 75 milliards d'euros. Les ministres ont d'ores et déjà prévenu que l'aide financière au Portugal ne serait versée qu'en contrepartie de mesures d'austérité sévères. M. Reynders a évoqué " une conditionnalité qui va être très forte ". " Nous avons demandé au Portugal des réformes structurelles dont on n'a pas vu beaucoup la couleur ", a aussi déploré la ministre française, Christine Lagarde, estimant que " c'est le moment " pour Lisbonne de les présenter. Les ministres ont par ailleurs écarté tout risque de contagion de la crise de la dette à d'autres pays de la zone euro et notamment à l'Espagne, qui a des liens étroits avec l'économie portugaise et est considérée par les marchés comme un prochain candidat potentiel à une aide. La ministre des Finances espagnole, Elena Salgado, a affirmé que le Portugal était " bien sûr " le dernier pays à avoir besoin de fonds extérieurs, excluant l'éventualité d'un tel recours par l'Espagne. " Notre économie est beaucoup plus grande que celle du Portugal. Nous avons un engagement fort pour réduire notre déficit, et nous y sommes arrivés ", a-t-elle insisté.