Un programme de réhabilitation et de modernisation des pépinières a été initié par l'administration des forêts pour booster la production nationale de plants forestiers, a indiqué M. Abdelmalek Titah directeur général des forêts. Un projet confié à l'Entreprise algérienne de Génie rural qui s'occupera du suivi technique des pépinières sur le terrain, l'objectif étant de répondre aux besoins du programme national de reboisement qui compte réaliser 100.000 hectares (ha) de plantations par an d'ici à 2014. Seuls 52.000 ha Sur les 100.000 ha prévus ont été plantés en 2010, en raison d'insuffisance de plants forestiers, selon M. Titah. "Le programme de mise à niveau et de modernisation des pépinières vise à accroître les capacités de production et à booster la production nationale de plants forestiers", Pour note le volet technique de ce programme a été attribué, par un contrat de gré à gré, à l'EAGR, qui a déjà identifié des projets de modernisation des équipements hors sols pour pouvoir produire des quantités importantes de plants tout au long de l'année. Cette entreprises est chargée également de la mobilisation de la ressource humaine qualifiée et de la mobilisation des ressources en eau nécessaires. Le secteur compte une centaine de pépinières dont une vingtaine publiques gérées par les conservateurs des forêts et six d'entre elles sont modernes. La direction générale des forêts a également identifié un programme de diversification des espèces forestières, pour sortir de la monoculture qui caractérise la production des pépiniéristes. Ce projet compte également développer des espèces endémiques spécifiques à chaque région du pays tels que l'Arganier de Tindouf, le Cyprès du Tassili et le Pistachier de l'Atlas. "Il y a toute une panoplie d'espèces qui a été identifiée et fait l'objet d'une multiplication au niveau des pépinières", a indiqué M. Titah, qui a révélé un autre chantier de production de vitro-plants engagé avec l'Entreprise nationale de production de plants. "Avec la mise en oeuvre de ces programmes, nous avons de fortes chances de réussir nos reboisements", a-t-il estimé. D'autre part un autre plan d'action a été élaboré pour réhabiliter la nappe alfatière, estimée à 2,5 millions d'ha, qui a subi de fortes dégradations. Un plan d'action qui porte sur 500.000 ha jugés potentiels, notamment sur le plan économique, et sur lesquels il faudrait intervenir en priorité. Outre la relance de l'activité alfatière au niveau de plusieurs zones, ce plan s'inscrit dans le programme de lutte contre la désertification.