Le conseil d'administration du FMI a clôturé, avant-hier, ses auditions avec les deux candidats au poste de Directeur général de cette institution financière internationale. Après avoir reçu mardi dernier le candidat mexicain, Agustin Carstens, directeur de la Banque centrale mexicaine, le conseil d'administration s'est entretenu avant-hier avec la postulante française, Christine Lagarde, ministre de l'Economie qui est sortie totalement détendue et avec le sourire suite à cet entretien de 3h, selon le quotidien 20 minutes. Elle a fait une brève déclaration à la presse déclarant qu'il fallait que le Fonds soit plus réactif, plus efficace et plus légitime, et que cela demandait beaucoup d'améliorations potentielles. "Je crois que le Fonds est une institution remarquable, disposant d'un staff exceptionnel, et qui doit s'efforcer d'être toujours plus réactive, plus engagée, plus légitime auprès de l'intégralité de ses 187 membres. En tout cas, ce serait mon ambition", a-t-elle ajouté, selon le même quotidien. Chacun des deux candidats a exposé sa vision du FMI et répondu aux questions des administrateurs aussi bien sur le fonctionnement du Fonds que sur les enjeux économiques mondiaux. Le conseil d'administration se réunira en début de la semaine prochaine pour discuter des atouts de chaque candidat, avec l'objectif d'achever le processus de sélection le 30 juin. En termes de Les 24 membres du conseil d'administration choisiront le prochain directeur général par la majorité des voix exprimées à son égard, et ce, lors d'une réunion formelle, a indiqué récemment le doyen du conseil d'administration du FMI. Conformément à la réglementation générale du Fonds, le Directeur général sera nommé pour un mandat initial de cinq ans. La tradition veut qu'un Européen dirige le FMI tandis qu'un américain soit à la tête de la Banque mondiale, et ce, depuis la création des deux institutions. Cependant cette tradition est remise en cause avec la montée en puissance sur la scène économique internationale d'un grand nombre de pays émergents qui critiquent cette emprise que se partagent Européens et Américains. Dénonçant ce statu quo, les pays émergents veulent que les candidats ne soient pas choisis en fonction de leur nationalité, car c'est un critère discriminatoire, mais uniquement dans le cadre d'un processus ouvert basé sur les compétences et le mérite. Depuis son entrée en fonction en 1947, le FMI a eu dix Directeurs généraux dont 4 Français, 2 Suédois, un Espagnol, un Allemand, un Hollandais et un Belge.