La ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, doit passer aujourd'hui son grand oral devant le conseil d'administration du Fonds monétaire international à Washington, qu'elle cherchera à convaincre de la désigner comme directrice générale. Elle doit rencontrer le secrétaire au Trésor des Etats-Unis, Timothy Geithner. A en croire ses entretiens avec la presse et sa lettre de motivation pour le poste, Mme Lagarde détaillera sa vision d'un FMI «réactif, coopératif, légitime et équitable». Elle s'est dit partisane d'un «libéralisme tempéré». Son rival, le Mexicain Agustin Carstens, s'est plié à cet exercice mardi. Il a plaidé pour un FMI aux ressources permanentes accrues, impartial, représentant mieux les économies émergentes à son conseil d'administration, et ouvert aux restructurations de dette publique en cas de crise. Le grand oral est la dernière étape d'une campagne qui a mené les deux candidats aux quatre coins de la planète. Une femme et 23 hommes, qui représentent leurs pays ou un groupe de pays, sont chargés de désigner «par consensus», ou à défaut par un vote, le nouveau numéro un.