Le secteur du tourisme à Djelfa, en tant qu'activité économique, pourrait jouer un rôle majeur dans le développement de la région, qui se caractérise par de nombreux sites diversifiés et d'une grande richesse, aux côtés de l'artisanat.En effet, la wilaya de Djelfa est un fabuleux tapis de vestige émaillé d'écritures lybico-berbères, de gravures rupestres et monuments funéraires. C'est une contrée peuplée déjà dans l'antiquité par les Gétules, puis les Romains sous le règne des Antomins et les Sévères.En matière de thermalisme, la région comprend les sources de Charef et d'El Mesrane, réputées dans le traitement de plusieurs affections. Ses sites archéologiques et historiques sont localisés à Aïn-El-Bel, Faydh el Batma et Messaâd, notamment les 1.162 gravures préhistoriques, parallèlement aux ruines des villages berbères de Zaccar et Amourah, romaines (sastellium Dimmid), 100 stations funéraires ainsi que les majestueuses forêts de Sonabla, Zahrez, Djebel Bouklil, le cordon dunaire et la réserve de chasse. Concernant l'artisanat, le burnous tissé en purs poils de chameau, est de renommée internationale, au même titre que le haik (couverture très fine), le djerbi, la fameuse tente nomade (bit), symbole légendaire de la région, pouvant accueillir 5 à 10 personnes , voire 100 lors des fêtes, le tissage de l'alfa, la meule à céréales en granit, produits de poterie. Djelfa demeure également un sanctuaire des Ouled Nails, descendants du Saint éponyme Sidi Naïl, de son vrai nom, Mohamed Ben Abdellah El Khourchi, établi en Algérie aux XVIe siècle. Une cité qui compte également des figures emblématiques comme Si Chérif Benharech, Khalif de l'émir Abdelkader et des hauts faits d'arme à Gamra (1956), Senalba (1957), Menaâ (1958) et Boukhlil (1961).C'est de Charef qu'est parti, aux XVIe siècle, un puissant mouvement religieux sous la direction du grand soufi Cheikh Sidi Abdelaziz El hadj, ancêtre de la tribu des Abaziz, dont la généalogie embrasse plusieurs régions du pays.Les opérateurs et investisseurs potentiels, susceptibles de mettre sur rails des atouts touristiques indéniables, ne se manifestent pas encore, au grand dam d'une wilaya au poids historique et civilisationnel immortalisé par le sociologue Derman-Ghen.