La production nationale d'agrumes a dépassé les 11,5 millions de quintaux en 2011, une hausse de 41% par rapport à la saison précédente, a indiqué, hier, un bilan définitif établi par les services du ministère de l'Agriculture et du Développement rural.Le directeur des statistiques au ministère, M. Hocine Abdelghafour a affirmé que les dernières oranges produites localement, qui apparaissent encore sur le marché, témoignent de la production record enregistrée cette année, qui s'est établie à 11,63 millions de quintaux, une hausse de 41% par rapport à la récolte précédente. La récolte obtenue en 2011 est également en hausse de 17% par rapport aux objectifs des contrats de performance. En termes de rendements, la campagne en cours a enregistré une moyenne de 22 quintaux/ha, alors que l'objectif fixé dans le cadre des contrats de performance tablait sur un rendement de 20 quintaux /ha. Quant à la campagne 2009/2010 elle a enregistré une production de 8,5 millions de quintaux contre 7,8 millions de quintaux en 2008/2009 et 7,2 millions en 2007/2008. Par ailleurs, la récolte obtenue durant la saison 2010/2011 est constituée de 74% d'oranges de différentes variétés, de 6% de clémentines, de 7% de citrons et de 4% de mandarines, a précisé M. Abdelghafour. Ces performances sont attribuées aux conditions climatiques idéales ayant caractérisé la dernière campagne, notamment une bonne pluviométrie en hiver. Les températures assez basses en hiver et une pluviométrie supérieure à la moyenne en période hivernale sont deux paramètres ayant favorisé le développement d'une floraison abondante pendant la période printanière.Quant au deuxième facteur positif, il s'agit de la conduite du verger. Les agriculteurs, accompagnés par un soutien des pouvoirs publics, ont amélioré l'entretien de leurs vergers en remplaçant les vieilles plantations improductives par de nouveaux plants. Le soutien de l'Etat à cette filière concerne aussi bien l'arrachage des vieux arbres, la mécanisation, l'appui technique des producteurs. L'introduction de nouvelles techniques et de nouvelles variétés a contribué également à l'amélioration des rendements des vergers, en plus des traitements plus maîtrisés pour lutter contre la mouche des agrumes, d'où la réduction de la chute de fruits. Pour note, l'agrumiculture en Algérie compte une quarantaine de variétés dont 70% sont constitués de 20 variétés d'orange, 15 variétés de clémentine et mandarines, 5 variétés de citrons à dominante "4 saisons" et divers fruits, dont le pomelo, une variété de pamplemousse, la très rare bergamote ou le Kumquat. La culture des ''citrus'' est répartie sur l'ensemble des régions situées au nord de l'Atlas tellien et concerne 19 wilayas, ainsi qu'au sud dans la wilaya de Ghardaïa. Les citrus couvrent environ 65.000 hectares, dont 53.000 ha en production et 12.000 ha de jeunes plantations. Les variétés d'oranges cultivées en Algérie, notamment dans les plaines de la Mitidja, du Cheliff et de Mohammadia (wilaya de mascara), sont assez nombreuses, mais aucune ne jouit d'une estime aussi grande que la ''Portugaise'' demi-sanguine, fruit de qualité, dont la saison de vente s'échelonne du début de février à la fin d'avril. D'autre part, ce sont les variétés précoces, Thomson et Washington Navel, venues des lointains vergers californiens, qui alimentent les marchés de la Mitidja, mais également ceux des autres régions du pays. Quant à la méconnue orange d'été, la ''Valencia late'', elle reste un peu en retrait, et est peu cultivée. En outre, c'est dans la Mitidja que règne le ''citrus'' à peine contesté par de nouveaux venus de l'arboriculture fruitière dans la région, notamment le pêcher et l'abricotier.