Le retour de la Russie sur la scène des pays exportateurs de blé, après une absence d'un an, a fait reculer les prix jeudi dernier, à la mi-journée, sur le marché à terme européen, ont indiqué les opérateurs. La Russie revient en tant qu'exportateur majeur sur le pourtour méditerranéen, remportant une première mise avec le récent achat de 150 000 tonnes de blé russe par la Jordanie. Par ailleurs, l'Egypte, qui envisage elle aussi l'achat de grosses quantités de blé, devrait retenir l'origine Mer noire, beaucoup plus compétitive que l'origine française ou américaine, de l'avis de plusieurs sources de marché. Et d'un point de vue fondamental, les moissons qui progressent de manière correcte globalement en Europe sur le pourtour de la Mer noire et aux Etats-Unis mettent les marchés agricoles sous pression. Ainsi, jeudi dernier à la mi-journée sur l'Euronext, le prix du blé reculait de 5 euros sur l'échéance rapprochée de novembre dans un volume d'affaires de 11650 lots. Le maïs suivait la même tendance baissière sur les échéances août avec -0,75 euros à 234 euros et sur l'échéance de novembre avec -4,50 euros à 195 euros dans un volume de lots restreint moins de 200 lots environ. Pour rappel, la Russie a levé, vendredi dernier, l'embargo sur les exportations de céréales décrété l'été dernier, une mesure qui a favorisé la flambée des cours du blé dans le monde et a fait perdre au pays ses parts de marché, selon la presse russe. Mais cette mesure a concouru à la flambée des cours internationaux du blé, dont la Russie est l'un des premiers exportateurs mondiaux qui tablent pour 2011 sur une récolte de 85 millions de tonnes et des exportations de 15 millions de tonnes. Pour note, le chef de l'Union nationale des producteurs de céréales a affirmé, vendredi dernier, que la Russie exporte traditionnellement ses céréales vers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.