Le statut des paramédicaux est en voie d'élaboration. Il sera soumis à discussion à la mi-juin avec les différents partenaires, notamment avec la tutelle. La mouture en question repose sur un certain nombre d'axes, à savoir la formation ainsi que le plan de carrière et son évolution. Selon M. Touri, président de la Commission nationale chargée de l'élaboration de ce texte, celui-ci mettra l'accent sur la formation axée sur un cursus universitaire. Il s'agira en fait d'intégrer "le système LMD pour améliorer les qualifications du corps paramédical". Cet avant-projet qui concerne un effectif de 92 000 paramédicaux, fait dira M. Touri donnera beaucoup plus d'avantages aux paramédicaux qui ouvriront droit "à la restauration, l'habillement, chambre de détente, ainsi que la réorganisation des horaires de travail pendant le jour, la nuit et les week-end". A cet effet, il fera remarquer que l'habillement n'est pas pris en charge actuellement par les hôpitaux, malgré les clauses y afférentes. Il dira aussi que parmi les propositions faites dans le cadre du plan de carrière, ont été détaillées avec une évolution axée sur la formation. "Il n'y aura plus de passage d'un grade à un autre qu'à travers un examen professionnel. C'est impératif, car s'il n'y a pas de formation, il n'y aura pas de qualité. La formation universitaire est seule capable de donner la bonne image du paramédical en Algérie", dira-t-il encore. Il soulignera qu'il n'y a pas beaucoup de vacataire dans ce secteur, mais il y a des agents "faisant fonction". Il rappellera la décision annoncée par le ministre du secteur portant sur le recrutement prochain de médecins vacataires, parallèlement au recrutement de 35 000 paramédicaux et ce, selon les besoins exprimés par la tutelle. Se félicitant de cette mesure, il dira que "les paramédicaux ne s'occupent pas uniquement des malades, ils prennent en charge aussi la population en matière de prévention, de sensibilisation, d'hygiène etc. Et avec le manque d'effectifs enregistrés actuellement on ne peut pas répondre aux besoins de santé en Algérie". Il dira que l'élaboration de l'avant-projet de statut du paramédical est inspirée des modèles français, belge et canadien. Il estime que pour être dans la norme internationale, il faut 100 000 agents paramédicaux. Parlant des indemnités, il cite deux primes revendiquées par le syndicat, à savoir la prime de contagion et la prime d'intéressement. "On demande à ce que la prime de contagion soit généralisée à tous les paramédicaux".