L'administrateur délégué de la première banque italienne, UniCredit, frappée en Bourse depuis plusieurs jours, a donné une conférence de presse, avant-hier, disant qu'elle a fini par rattraper du terrain, surtout sur des rachats de positions à découvert. A cause de l'inquiétude de contagion de l'Italie de la crise de la dette grecque, le pays est attaqué depuis lundi sur le marché obligataire. Réservée à la baisse plusieurs fois pendant la séance, l'action UniCredit a fini en hausse de 5,9% à 1,2220 euro, après six jours de repli lors desquels son cours de Bourse a dégringolé de 26%. L'action Intesa, aussi malmenée, a gagné 3,3% à 1,5770 euro, dont les convictions du ministre de l'Economie italien Giulio Tremonti ont pu soutenir le secteur. Ce dernier a souligné qu'il quittait la réunion Ecofin (ministres des Finances de l'Union européenne) de Bruxelles pour revenir à Rome et s'atteler à un plan d'austérité. Selon les propos de Lorenzo Bini Smaghi, membre du directoire de la Banque centrale européenne L'Italie est tout à fait habile de rembourser ses dettes et le pays ne fera jamais défaut. Les déclarations faites avant-hier, par, Federico Ghizzoni un administrateur délégué d'UniCredit, il a mentionné que sa banque fait l'objet de ventes à découvert spéculatives sans rapport avec les fondamentaux italiens ni avec la santé des banques du pays. "Nous ne nous sentons pas particulièrement attaqués, c'est à cause de la liquidité et parce que nous sommes la cible de ventes à découvert spéculatives", selon la même source lors d'une conférence de presse conviée à la hâte après une réunion du conseil d'administration. "Ce qui s'est passé ces dernières jours est sans relation avec les fondamentaux, ni de l'Italie, ni des banques. Il est évident que le marché est nerveux à propos du débat grec, au sujet duquel aucune décision n'a été prise."Selon lui, les marchés pourraient faire du yo-yo le reste de la semaine dans l'attente particulière des résultats des "stress tests" sur les banques européennes qui doivent être publiés demain.Federico Ghizzoni a réaffirmé les commentaires tenus la semaine dernière par le gouverneur de la banque d'Italie Mario Draghi, selon qui il n'y aura pas de problèmes pour les cinq banques italiennes ayant passé les tests de résistance et dont fait partie UniCredit. "Nous sommes calmes. Pour autant que nous le sachions, ça va pour les banques italiennes", a-t-il rajouté. UniCredit est la seule banque italienne à ne pas avoir procédé à une hausse de capital cette année. Federico Ghizzoni a déclaré plusieurs fois que des mesures supplémentaires d'accroissement des fonds propres du groupe n'étaient pas nécessaires. Il a souligné aussi que les discussions du conseil d'administration n'avaient pas porté sur ce thème.