L'Unicef a misen garde, hier, contreles conséquences de l'aggravationde la sécheresse en Afrique de l'Est, où des millions de personnes font face au manque de récoltes dû à l'absence de pluies durantces dernières années. Les prochains mois s'annoncent catastrophiques, s'est alarmé le directeur de l'Unicef, Anthony Lake, qui devait ensuite se rendre dans le nord du Kenya, un pays particulièrement touché par la sécheresse, avant de promettre que l'organisation qu'il dirige fera tout son possible pour améliorer la situation. Il qualifiera cette situation de très mauvaise, car, a-t-il indiqué, il n'y aura pas de grosse récolte avant l'année prochaine et que, par conséquent, les six prochains mois vont être très difficiles. Pour rappel, l'Unicef avait indiqué, la semaine dernière, qu'il faudrait près de 31,8 millions de dollars, soit 22,48 millions d'euros pour aider, dans les trois mois à venir, les millions de femmes et d'enfants en danger. De son côté, l'Agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture avait appelé à la mobilisation pour lutter contre la crise alimentaire qui menace tous les pays de la Corne de l'Afrique. La sécheresse dans l'ensemble de la Corne de l'Afrique a aussi affecté l'Ethiopie, Djibouti et certaines parties de l'Ouganda, où 10 millions de personnes dans la région ont besoin d'assistance humanitaire, selon le Programme alimentaire mondial, d'où l'urgence d'une intervention des ONG. Le spectre de la famine endémique qui a frappé le Sahel-résultat d'un dessèchement relativement brutal-dans les années 1984-1985, revient tel un leitmotiv. La catastrophe humanitaire qui s'en est suivie restera à jamais gravée dans les consciences.