Lancée fin juin dernier, la campagne de cueillette de la tomate fraîche destinée à la production de concentré de tomate a atteint sa vitesse de croisière en cette fin du mois de juillet.En effet, ce sont plus de 600000 tonnes destinées en totalité à la transformation qui ont été cueillies dans les wilayas d'Annaba, Guelma, Tarf et Skikda. Il faut souligner à ce propos que ces régions qui fournissent 90 % de la production nationale constituent le plus important bassin de tomate fraîche. Une fois transformée cette quantité représente quelque 60 000 tonnes de concentré de tomate, alors que les besoins réels du marché sont estimés à 120 000 tonnes. Ce déficit en concentré de tomate s'explique par la fermeture de plusieurs unités de transformation. Sur les 22 usines existantes à l'échelle nationale seules 15 unités sont opérationnelles. La fermeture des 9 autres entités est liée à des raisons d'ordre financiers. Impuissante, l'Association des conserveurs de Tomate (ACTOM) n'a pu venir au secours de ces unités de transformation. Toutefois, les quelque 600 000 tonnes de tomate fraîche prévues pour l'année 2011 représentent tout de même un record de production, comparé aux précédentes années, où celle-ci ne dépassait pas la barre des 350 000 tonnes. Le programme d'appui à la production initié par l'Etat et notamment les subventions accordées aux producteurs de tomate fraîche et aux conserveurs y est pour beaucoup. Afin de pallier le déficit actuel, les pouvoirs publics ont autorisé l'importation de quelque 20 000 tonnes en triple et double concentré de tomate. Ce qui d'ailleurs n'a pas été du goût des conserveurs qui viennent de réagir. Dans un récent bilan dressé par la direction des services agricoles de la wilaya de Annaba, il ressort que la campagne tomate fraîche, cueillette et transformation, a permis de créer plus de 100 000 emplois temporaires et permanents. Il reste que malgré ce record de production enregistré durant cette campagne, l'activité en question demeure sujette à de nombreuses difficultés qui risquent de mettre en péril l'avenir de toute une filière.