D'après certains gérants d'entreprise, l'importation du triple concentré de tomate a connu une hausse l'année dernière avec 50 000 tonnes importés alors qu'elle était moins importante les années précédentes. Des patrons d'usine de transformation de tomate importent dans leur écrasante majorité de la Chine, de la Turquie et de la Tunisie, alors que la filière de la tomate est en pleine expansion en Algérie grâce aux multiples programmes mis en place par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Ce département révèle qu'un total de production de 6.459.904 quintaux de tomate maraîchère, dont 1.999.533 de tomate sous serre, ont été produits l'année dernière. Cette importante récolte a été enregistrée dans les wilayas de l'Est, à savoir Annaba, Guelma, El-Taref et Skikda. Par ailleurs, il est à souligner que le ministère de tutelle accorde des soutiens dans le cadre du FNDRA pour l'acquisition de serres. En termes de chiffres officiels comptabilisés au cours de l'exercice précédent, la production de la tomate industrielle était de l'ordre de 3.823.129 quintaux sur une superficie globale de 11.699 ha et celle la tomate fraîche transformée est de 120.242 tonnes, nous a-t-on indiqué. A ce titre, il est impératif de relever que les conservateurs des wilayas citées plus haut avaient dernièrement avancé qu'un total de 440.000 tonnes de tomate industrielle et fraîche ont été réservées pour la transformation par 11 conserveries de cette région agricole avec un rendement moyen estimé à 320 quintaux par hectare, soit 11.000 tonnes de tomate transformées par jour par ces unités, a-t-on indiqué à la direction des services agricoles de la wilaya d'Annaba. Il est à signaler que le ministère de l'Agriculture et du Développement rural est en train de réorganiser et de développer ce créneau dans le but de pouvoir assurer un bon rendement dans la filière à travers toutes les régions agricoles et encourager la nouvelle génération, surtout les ingénieurs agronomes à s'orienter vers cette filière. La conserverie Cab Benamor de Guelma, qui avait atteint une capacité de 3.600 tonnes par jour, tout en développant également, grâce son expérience, les autres unités de production de pâtes alimentaires et de semoule, est une référence et un exemple à suivre.