Le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, a affirmé, hier à Alger, que le système LMD (Licence- Master-Doctorat), qui s'inscrit dans le cadre des réformes de l'enseignement supérieur, "repose d'abord sur la compétence, la consultation et une mise en oeuvre progressive". En effet, M. Belkhadem qui a procédé à l'ouverture officielle du colloque international ayant pour thème. "Le système LMD : entre implémentation et projection", organisé par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a indiqué que les changements vers le système LMD, engagé en Algérie depuis l'année 2004, "reposent d'abord sur une grande compétence, une consultation et une mise en oeuvre progressive". Pour le chef du gouvernement, la réforme "n'est pas seulement le changement de structures ou de programmes, mais il s'agit plutôt d'un changement pluridisciplinaire et multiforme". Il a ajouté, ainsi, que l'Algérie "a opté pour le système LMD dans un cadre d'approche participative considérant la communauté scientifique et les entreprises économiques et sociales comme des acteurs effectifs dans la concrétisation de cette réforme". Concernant, par ailleurs, le colloque, M. Belkhadem a précisé qu'il permet un réflexion approfondie sur les voies et moyens de développement de ce changement, et d'"assurer une formation de qualité à même de réaliser l'adéquation, tant espérée par nos entreprises, avec les monde économique et social". D'autre part, et selon les organisateurs de cet événement scientifique, l'objectif de cette rencontre est de permettre, à la lumière d'échanges avec les partenaires nationaux et étrangers, d'"évaluer les étapes franchies par la réforme de l'enseignement supérieur en Algérie, et de contribuer à donner une impulsion nouvelle à la mise en œuvre de cette réforme en engageant tous les acteurs dans la consolidation et l'amélioration du système d'enseignement supérieur". Il convient de rappeler, à ce sujet, que le système d'enseignement supérieur en Algérie est passé par différentes étapes jalonnées par un ensemble de réformes qui ont tenté d'assurer, à chaque fois, son adaptation aux besoins de l'environnement socioéconomique du pays ainsi qu'aux continuelles évolutions des sciences et des technologiques. A la lumière de nouvelles recommandations et des directives du plan de mise en œuvre de la réforme du système éducatif adopté en Conseil des Ministres le 30 avril 2002, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a arrêté une stratégie décennale de développement du secteur pour la période 2004 - 2013. L'un des principaux axes de cette stratégie concerne ''l'élaboration et la mise en œuvre d'une réforme globale et profonde des enseignements supérieurs, dont la première étape est la mise en place d'une nouvelle architecture des enseignements, accompagnée d'une actualisation et d'une mise à niveau des différents programmes pédagogiques, ainsi qu'une réorganisation de la gestion pédagogique''. Il est alors devenu nécessaire et urgent de doter l'université algérienne des moyens pédagogiques, scientifiques, humains, matériels et structurels qui lui permettront de répondre aux attentes de la société tout en s'alignant sur les nouvelles orientations et tendances mondiales en matière d'enseignement supérieur. C'est dans cette perspective que s'inscrit la nouvelle réforme de l'enseignement supérieur, dite ''réforme LMD'' initiée et mise en œuvre depuis l'année 2003/2004, visant à harmoniser notre système de formation supérieure avec le reste du monde, à lui assurer la possibilité de jouer son rôle de levier du développement social et économique basé sur la recherche et l'innovation, et à le rendre capable de contribuer à relever les défis de la société du savoir.