Le consul général de France a présidé, hier, au cimetière chrétien de Bordj Bou-Arréridj, en présence du wali, la cérémonie de regroupement des restes mortels des personnes enterrées précédemment dans les cimetières communaux d'El-Hammadia (Lecourbe), Bel Imour (Cerez), Aïn Tassera, Sidi Embarek (Paul Doumer), Ras El Oued (Tocqueville), Aïn Taghrout et Bir Kasdali. Cette cérémonie a été suivie, par le déplacement du diplomate français dans ces sept communes où, en présence des autorités de la wilaya et des présidents d'APC, il a inauguré les stèles commémoratives des anciens cimetières regroupés. Ces sites récupérés par les collectivités locales seront aménagés pour servir à divers équipements collectifs. Il convient de rappeler que le plan d'action et de coopération relatif aux sépultures civiles françaises en Algérie a été annoncé par l'ex-président de la République francaise, Jacques Chirac, à l'occasion de la visite d'Etat effectuée en Algérie du 2 au 4 mars 2003, devant la communauté française d'Algérie. Dés l'annonce de ce plan, les autorités algériennes centrales et locales ont prêté leur concours à la représentation diplomatique et consulaire française pour jeter les bases de sa mise en œuvre en lançant notamment des travaux de nettoyage, débroussaillage, rehaussement des murs, ravalement etc. Des missions conjointes algéro-françaises ont visité quelque 300 cimetières répartis sur tout le territoire algérien et réalisé un premier inventaire des actions à entreprendre, notamment en matière de regroupement. Les regroupements de cimetières n'ont été envisagés qu'après étude de toutes les autres possibilités avec la volonté d'en limiter le nombre, 62 cimetières et environ 4 000 tombes sont concernés sur les 523 cimetières et 210 000 tombes (soit 2 % des tombes) recensés dans toute l'Algérie. Ces regroupements conduits avec la collaboration des collectivités locales se sont effectués dans des conditions de respect dû aux morts scrupuleusement observées. Les cimetières de regroupement ont été sélectionnés surtout dans les grandes villes algériennes sur la base de critères précis : bon état général, espaces disponibles, garantie de gardiennage et de surveillance. Sur les anciens sites, une plaque commémorative a été érigée pour rappeler la mémoire des Français qui y étaient inhumés. Ces garanties surtout offertes par les autorités algériennes devraient être un réconfort pour les familles qui n'ont que de rares occasions de se rendre en Algérie et qui devraient être rassurées sur le repos de leurs défunts.